TV ‍: Merci le PSG, l'OM et l'OL, les audiences sont choquantes

TV : Merci le PSG, l'OM et l'OL, les audiences sont choquantes

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La saison de Ligue 1 est lancée, et si techniquement DAZN a tenu le choc, la polémique sur le tarif de ses abonnements ne désenfle pas. Cependant, c'est la LFP qui est accusée d'avoir vu le football français trop beau. 

Si l'on fait exception de la qualité d'image désastreuse sur DAZN 2 et 3, il n'y a rien à redire au lancement de la chaîne anglaise dans sa version Ligue 1. Sur le plan éditorial, cela a également été à la hauteur. Mais forcément, l'abonnement est toujours aussi cher, et il faudra expliquer à ceux qui paient jusqu'à 40 euros par mois pour suivre le championnat que pour assister à Brest-OM il fallait en plus être abonné à Beinsports...ou attendre minuit.

Alors évidemment, c'est DAZN qui focalise les critiques et les attaques, mais pour Pierre Rondeau, spécialiste de l'économie du sport, la Ligue de Football Professionnel et les 18 clubs de Ligue 1 doivent assumer la responsabilité du fiasco. Car tout le monde s'est vu beaucoup trop beau alors que les audiences n'ont jamais été inouïes en dehors de trois clubs : le PSG, l'OM et l'OL.

Le PSG, l'OM et l'OM trustent les audiences, derrière c'est vide

Sur X, Pierre Rondeau s'est lâché et a pointé du doigt les coupables. « L'erreur originelle est celle des dirigeants du foot français, persuadés que notre ligue 1 vaut bien plus de 800M€. Dans un pays de 68 millions d'habitants au fort pouvoir d'achat, forcément il devrait bien se vendre plus de 3 millions d'abonnements à plus de 40€ par mois. Mais une bonne fois pour toute, nous ne sommes pas membres du big-five, terme qui n'existe d'ailleurs qu'en France. Ils sont d'une telle prétention à se comparer à l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, nous petit pays de foot (de club) avec une seule C1 à notre actif. Hormis le PSG, l'OL et l'OM, désolé pour tous les autres, personne n'est un produit d'appel suffisant pour les chaînes. Les audiences ne sont jamais supérieures à 2 millions, et les affiches de seconde partie de tableau n'attirent pas plus d'une centaine de milliers de personnes. Arrêtons de nous croire aussi beau que le big-four. Arrêtons de nous comparer à eux et de demander combien payent les fans là-bas pour le foot local », précise le spécialiste, qui rappelle qu'en France plus que partout ailleurs en Europe, certains sont supporters d'un club de Ligue 1, mais aussi et parfois plus d'un club étranger.