Al-Khelaifi entendu par la police, il veut utiliser l'affaire Rabiot

Al-Khelaifi entendu par la police, il veut utiliser l'affaire Rabiot

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Président de la Commission fédérale de l’arbitrage, Eric Borghini a évoqué la récente affaire Rabiot, visé notamment par des banderoles injurieuses au Parc des Princes. Et il réclame que désormais les présidents des clubs concernés fassent un tour au commissariat.

Le Paris Saint-Germain s'est démené toute la saison passée afin qu'aucun débordement n'ait lieu dimanche dernier lors du match contre l'Olympique de Marseille. Malheureusement, cela n'a pas eu l'effet escompté puisque toute la rancœur des supporters parisiens s'est focalisée contre Adrien Rabiot et sa mère, qui est également sa conseillère et qui n'était pas au Parc des Princes. Si le PSG ne peut pas directement empêcher les chants, il y a du laisser-aller concernant les banderoles injurieux exhibées tout au long du classique.

Tandis que la commission de discipline va se pencher le 2 avril sur ce dossier, Eric Borghini, président de la Commission fédérale de l’arbitrage, a confié sur RTL qu'il était dorénavant temps pour les autorités de se mêler de ce genre d'incident dans les stades. Quitte à s'en prendre directement aux dirigeants des clubs, et donc Nasser Al-Khelaifi suite à l'affaire Rabiot.

Les présidents des clubs doivent prendre leurs responsabilités

Très remonté suite à cette histoire intervenue lors de PSG-OM, Eric Borghini a tapé du poing sur la table en réponse à une question de Thomas Sotto. « C’est tout à fait anormal que des tifos ou des banderoles de cette importance puissent pénétrer dans le stade sans que le directeur du stade ou le directeur de la sécurité n’ait été informé. Le règlement actuel prévoit que le club recevant est responsable de la police du terrain et que les deux clubs sont responsables de leurs supporters, explique l’arbitre. Donc, à un moment donné, le club a un président et je pense que ça doit remonter au président. C’est auprès des présidents, des dirigeants, qu’il faut faire le travail. (…) Si on avait un ou deux présidents de club qui, à la suite de banderoles homophobes, antisémites, xénophobes ou racistes, étaient entendus par les services de police. Je pense que ça pourrait avoir un impact, un véritable impact », a expliqué le patron de la commission des arbitres, sachant que dimanche soir, Clément Turpin n'a jamais stoppé la rencontre entre Paris et Marseille.

Evoquant également le récent craquage de Paulo Fonseca à l'encontre de Benoît Millot ou de Pablo Longoria après la défaite de l'OM à Auxerre, Eric Borghini a également suggéré que la Fédération Française de Football reprenne les commandes en matière de commission de discipline et soit très dur contre ceux qui ont tendance à transformer la Ligue 1 en grand cirque sans aucune limite.