A force de plier, Saint-Etienne a fini par rompre sur un pénalty discutable transformé par Eduardo dans les arrêts de jeu (1-0). L’enfer est plus que jamais vert.
Saint-Etienne a beau flirter avec la relégation et présenter l’une des pires défenses de Ligue 1, le meilleur joueur de sa première partie de saison se nomme peut-être Jérémie Janot. C’est dire l’état de délabrement de la défense stéphanoise, qui comme à Lille ou à Paris récemment, aurait pu prendre l’eau d’entrée de jeu sans plusieurs parades miraculeuses de son portier. Mais finalement, le chouchou du Chaudron aura fini par s’incliner sur l’une des rares actions où il ne pouvait rien faire, un pénalty de dernière minute, transformé par Eduardo d’une subtile Panenka.
Avant cela, complètement délaissé sur les coups de pied arrêtés ou les centres, Janot débutait par une double parade devant Sow puis Maoulida, renvoyant finalement le ballon sur Yahia, seul devant le but vide à cinq mètres, mais l’Algérien trouvait le moyen de mettre le ballon à coté (8e). Une détente salvatrice sur une tête à bout portant de Boukary (12e), un coup-franc pleine lucarne de Demont sorti (14e), une parade du pied devant un tir de près de Maoulida (31e) : les actions décisives du petit portier des Verts s’enchainaient à un rythme incroyable pour maintenir son équipe dans le coup à la pause.
Bien conscients de leur chance d’être à 0-0 à la mi-temps, les Stéphanois haussaient tout de même le ton en seconde période, faisant mieux que jeu égal puisqu’ils accéléraient progressivement pour se procurer les occasions les plus franches en fin de match. Mais ni la frappe d’Ilan contrée au dernier moment (71e), ni la tête à bout portant de Varrault sur une remise de Bergessio (76e) ne trouvaient les filets de Runje. De l’autre côté, Janot ne pouvait pas terminer le match sans une nouvelle parade réflexe sur une tête à bout portant de Yahia, avec la complicité d’Akalé, qui tirait au-dessus sur la reprise aux 6 mètres (84e). Comme souvent, les Stéphanois se montraient fébriles dans les dernières minutes, et ils allaient le payer cher. Sako, à peine entré en jeu, accumulaient les coup-francs en sa défaveur, et sur un énième renvoi de la défense, Maoulida, s’infiltrait entre Matuide et N’Daw avant de s’écrouler. Difficile à juger pour l’arbitre, pas très bien placé, entre une légère obstruction de Matuidi et une poussée de balle avec la main de Maoulida avant, M. Fautrel décidait de siffler pénalty, à la grande colère des Stéphanois. Eduardo ne se posait pas de question et exécutait la sentence pour marquer le but décisif dans les arrêts de jeu (1-0, 91e).
Lens pouvait exploser au coup de sifflet final, les Artésiens ont fait un nouveau grand pas vers le maintien, c’est tout le contraire pour les Verts, qui savent qu’un point pris par Le Mans mercredi contre Monaco les laisserait terminer l’année à plus de reléguable dont ils auront du mal à se dépêtrer s’ils ne montrent pas rapidement autre chose.