Jean-Marc Furlan n’était pas content après la défaite de Troyes à Lyon, estimant que l’arbitre avait expulsé trop sévèrement un de ses joueurs. Avec du recul, l’entraîneur de l’ESTAC ne s’est pas calmé, assurant même que les arbitres étaient clairement plus souvent en faveur des grosses écuries de L1.
« Si tu es parmi les plus petits budgets et si tu n'es pas un club insulaire (Bastia, Ajaccio), t'es de la baise (sic) face aux institutions, et je choisis mes mots. Au bout de 8-10 ans de L1, tu acquiers une certaine reconnaissance, pas avant. Il n'y a guère que si tu tombes sur un arbitre qui est proche de la retraite que tu peux espérer une certaine équité. Mais les jeunes arbitres qui ont un ou deux ans de Ligue 1, ils ne prennent pas de risque et vont dans le sens des grands clubs, explique, dans le quotidien Est-Eclair, Jean-Furlan, qui estime que l’arbitre qui officiait samedi à Gerland avait cédé à cette pression indirecte. Il y a des arbitres qui l'ont dit après leur carrière, comme M. Derrien. Il y a des études qui prouvent ça, comme il y a des études qui montrent comment les arbitres corrompus d'Europe de l'Est dans les années 80 changeaient le cours des matches. Vous faites un arbitrage à 50/50 entre les deux surfaces de réparation, mais dans les surfaces, ça va toujours dans le même sens… Je ne mets pas en doute l'intégrité ou l'honnêteté de l'arbitre de samedi. Mais il est clairement victime du syndrome institutionnel. »
Le conseil national de l'éthique pourrait peu apprécier ces propos du technicien troyen, les critiques contre les arbitres étant souvent punies en Ligue 1.