Le Real Madrid est un club si important, que même son assemblée générale annuelle fait des vagues dans toute l’Europe.
Il faut dire qu’à cette occasion dimanche dernier, Florentino Pérez a mis le paquet, évoquant quasiment tous les sujets possibles, sauf celui de Kylian Mbappé. Le président de la Maison Blanche a notamment remis au goût du jour la SuperLeague, estimant que ce projet avait toutes les chances de finir par aboutir à un moment, notamment en raison de la gestion économique des revenus par l’UEFA, qui déplait fortement au patron du Real. Ardent défenseur de l’organe continental et président des clubs européens, Nasser Al-Khelaïfi en a pris pour son grade, le président du PSG ayant chauffé son homologue espagnol en laissant entendre que le Real Madrid avait peur de la concurrence dans le football en voulait lancer sa ligue privée. « Peut-être devons-nous lui rappeler ce qu'est le Real Madrid, le club le plus titré de l’histoire », a balancé Florentino Pérez, agacé par cette provocation de Nasser Al-Khelaïfi.
Trois gros clubs, et c'est tout
Néanmoins, depuis le coup de folie de 2021 et la tentative de création d’une ligue semi-privée en opposition à la Ligue des Champions, la SuperLeague s’était plutôt faite discrète. Seuls trois clubs y sont encore associés : la Juventus Turin, le FC Barcelone et le Real Madrid. Et aussi prestigieuses soient-elles, ces trois formations ne suffisent pas à faire rêver. Aleksander Ceferin a donc profité de cette position de force pour donner un coup de poignard à Florentino Pérez, et lui rappeler qu’il avait beau critiquer l’UEFA et la Ligue des Champions, mais qu’il s’y inscrivait chaque année.
Voir cette publication sur Instagram
A l’occasion d’un congrès avec la presse qui se tient actuellement à Rome, le boss de l’instance européenne a donc largement provoqué le Real Madrid et les clubs de la SuperLeague. « Pour moi la Super League n'existe pas. Tout le modèle européen devrait changer. Il n'y aurait pas d'équilibre car il y aurait une grande différence entre les équipes pauvres et riches. Nous avons trois présidents (Pérez, Laporta et Agnelli) qui continuent de réclamer quelque chose pour leur ego, mais en revanche ils ont rejoint la Ligue des champions par peur d'être expulsés. Les Anglais ne les rejoindront pas et je ne vois pas de compétition sérieuse sans leur présence, eux qui sont probablement les clubs les plus importants du football européen », a expliqué un Aleksander Ceferin très sûr de lui, et qui flatte l'égo des formations anglaises au passage.
Le Real et Pérez ont peur annonce l'UEFA
Au point même de confier que si le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus n’avaient toujours pas lancé leur compétition, c’était tout simplement par peur de perdre les fameuses recettes financières de la Ligue des Champions, qui ont été et vont être encore négociées pour profiter plus aux grands clubs, qui demandent une plus belle part du gâteau à chaque saison ou presque. C’est sur ce point que l’UEFA se sent à son tour obligée de faire des concessions, pour éviter que d’autres clubs n’aient la tentation de rejoindre une compétition concurrente dans les années à venir. En tout cas, l’UEFA se montre ferme et loin d’être inquiète, voire moqueuse, dans ce combat où le PSG de Nasser Al-Khelaïfi est totalement à ses côtés.