En grand danger financièrement, l’Olympique Lyonnais va devoir trouver des leviers pour rembourser ses dettes. Ce qui ne s’annonce pas simple. Un économiste avoue être surpris de voir l'OL déjà en grande difficultés après avoir vendu beaucoup d'actifs.
Quel avenir à court terme pour l’Olympique Lyonnais ? Bien positionné en Ligue 1, l’OL n’est en revanche pas serein financièrement. En effet, les comptes du club rhodanien ont été publiés début novembre et ils sont accablants. L’OL, propriété de John Textor, est au coeur d'une structure qui possède 500 millions d’euros de dettes. Le club possède un déficit d’environ 25 millions d’euros sur l’exercice 2023/2024. Lyon va devoir trouver des solutions pour compenser les dettes, et la solution la plus simple à court terme est la vente de joueurs au mercato. Economiste, Luc Arrondel a donné sa version des faits sur la situation lyonnaise : «Une entreprise en bonne santé a un excédent brut d’exploitation positif et là ce n’est pas le cas. Le déficit est de l’ordre de 30 millions d’euros. C’est déjà un critère, pas forcément alarmant, mais en tout cas pas positif. Concernant la solvabilité de bilan, il y a une chute des capitaux propres et puis une hausse des dettes financières. Là aussi, le critère de la solvabilité de bilan, c’est de regarder si les dettes dépassent l’actif. Ça semble être le cas», a-t-il affirmé pour la Tribune de Lyon.
Lyon dans le même cas que Bordeaux, c’est possible
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— Tribune de Lyon (@tribunedelyon) November 26, 2024
Sur la question d’un éventuel dépôt de bilan, Arrondel ne veut pas être définitif : «Avec Jean-Michel Aulas, vous aviez un propriétaire qui mettait la main à la poche. En cas de déficit du club, il était capable d’injecter des fonds. On pouvait se permettre d’avoir un petit déficit car l’actionnaire avait la surface financière pour abonder. Là c’est différent, c’est un groupe : Eagle. Le propriétaire américain, vraisemblablement, voudra récupérer ses billes. On voit bien qu’il y a déjà eu la vente des bijoux de famille : l’OL féminin, l’OL Reign, la LDLC Arena. Sur le bilan, on voit qu’il y a moins d’actifs. C’est surprenant, car ils ont relativement bien vendu leurs actifs, notamment OL Reign, qu’ils ont revendu quasiment dix fois plus que ce qu’ils l’ont acheté. Pour un club comme Lyon, une qualification en Ligue des Champions est nécessaire. La relégation viendrait d’une faillite judiciaire, nous n’en sommes pas encore là. Mais quand on regarde Bordeaux en N2, ça peut aller vite. Mais Lyon est quand même un monument plus important que Bordeaux», a-t-il conclu, persuadé qu'il y a encore des recours et des solutions avant d'en arriver à la situation catastrophique des Girondins, qui ont à peine de quoi tenir en National 2. Seule certitude, les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir de l’OL.