Lors d’un passage devant l’Assemblée Nationale, Bernard Caïazzo a évoqué les différents modèles économiques dans le football. L’occasion pour le président de l’AS Saint-Etienne d’encenser la politique du rival lyonnais.
Malgré les rebondissements autour de Mediapro, Canal+ et beIN Sports ces derniers mois, les diffuseurs ne représentent pas le seul problème de la Ligue 1. Le championnat français souffre aussi d’un manque d’attractivité et d’homogénéité souligné par Bernard Caïazzo. En effet, le président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne a profité de son passage devant l’Assemblée Nationale pour pointer du doigt les différences qui plombent le football moderne. Selon le dirigeant stéphanois, les investissements de riches actionnaires étrangers sont impossibles à suivre. Y compris pour le modèle économique de l’Olympique Lyonnais, son rival qu’il a quand même tenu à complimenter.
« L’OL, un vrai modèle économique brillant »
« Il y a une distorsion totale entre les très riches et les autres, a regretté le co-président des Verts pendant son intervention. Nous sommes tombés dans un football de mécénat, dans lequel les actionnaires milliardaires mettent de l’argent - pour moi ce n’est plus un investissement car je ne vois pas comment ils peuvent le récupérer -, pour différentes raisons. Aujourd’hui on a deux football. Et même pour moi, l’Olympique Lyonnais qui est un vrai modèle économique et un modèle brillant, a du mal à exister, par rapport à ces modèles de clubs milliardaires. Sauf si Seydoux ou Aulas se décident à mettre de leur fortune personnelle au club, ce qui n’est pas évident. »
C’est d'ailleurs l’une des raisons pour lesquelles Bernard Caïazzo souhaite vendre l’AS Saint-Etienne. Mais pour le moment, le dirigeant et son associé Roland Romeyer ne trouvent pas le repreneur souhaité. « J'aimerais trouver un milliardaire qui puisse mettre le même argent que Rybolovlev à Monaco, ou McCourt à Marseille. Ce n'est pas si facile que ça. Vous avez des gens qui disent qu'ils ont les moyens, mais à la fin ils n'ont pas grand-chose et feront plutôt moins bien que ce que nous, nous avons fait depuis vingt ans », a expliqué le patron stéphanois.