Le football féminin vit décidément une période bien étrange, avec plusieurs évènements extra-sportifs majeurs en quelques jours.
Cette semaine, une joueuse du PSG a été mise en examen car elle est soupçonnée d’être impliquée dans l’agression physique d’une de ses coéquipières, sur fond de concurrence sportive. En attendant la résolution de cette affaire qui jette un très mauvais coup de projecteur sur le football féminin, un autre problème de taille est apparu ce jeudi. En effet, la Fédération Française de Football a confirmé auprès de France Info une info lâchée par L’Equipe, à savoir que plusieurs joueuses de l’équipe de Montpellier ont reçu des propositions financières pour perdre volontairement un match. Les joueurs contactées ont immédiatement alerté leur club qui a fait remonter cela à la fédération, qui a porté plainte pour faire la lumière sur cette affaire. Les messages promettaient une somme d’argent pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, en cryptomonnaie, annonce L’Equipe.
« Les joueuses ont eu le bon réflexe, elles ont suivi ce qui leur est conseillé lors de formations sur les tentatives de corruption: elles ont alerté leurs clubs, qui nous ont fait remonter l’information », a fait savoir la FFF, pour qui cette menace de matchs truqués est l’oeuvre d’un réseau international, sachant que des plaintes similaires ont eu lieu aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. L’UEFA et Europol, qui gère la criminalité à travers l’Europe, se sont aussi saisie de cette affaire prise très au sérieux, car elle ne s’arrête pas aux trois joueuses de Montpellier contactées. « On a alerté l'ensemble de notre effectif et il s'avère que deux autres joueuses de l'équipe avaient reçu le même type de messages, mais qu'elles ne l'avaient pas vu. Les enquêteurs sont venus entendre les trois joueuses la semaine dernière », a fait savoir Laurent Nicollin, le président du club de Montpellier. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, et notamment celle de promettre une somme folle et intraçable afin de récupérer les coordonnés bancaires des sportifs en question. Une arnaque « à la nigériane » bien connue, mais qui empêcherait forcément les victimes flouées de porter plainte, sous peine de reconnaitre qu’elles avaient accepté une tentative de corruption.