Depuis quelques semaines, le moindre dérapage sur le foot féminin peut coûter cher. Confirmation mercredi après le journal de Jean-Pierre Pernaut sur TF1.
Dans un sujet censé mettre en valeur la Coupe du monde féminine, le journaliste Michel Izard a osé une métaphore maladroite. « Avec des gestes si délicats, au bout de doigts si fins, on peut comprendre que certains rêveraient d’être à la place de la balle, peut-on entendre dans le reportage. Mais l’essentiel est ailleurs dans ce jeu léger de jambes pour faire comme les garçons : du tricot sur la pelouse. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers. »
« C’est malvenu »
Très vite, les coups de gueule sont apparus sur les réseaux sociaux. Une véritable polémique qui a obligé l’auteur du sujet à présenter ses excuses. « Là, il faut le dire, c’est pas bien, c’est raté, c’est malvenu. C’est mal fait, et ça dessert… c’est l’inverse de ce que je veux faire, c’est l’inverse total, j’en suis dévasté », a regretté Michel Izard auprès du Quotidien. En revanche, notre confrère assume parfaitement la comparaison avec le tricot.
« Alors le tricot, toute la matinée, je me suis dit "est-ce que je le dis ou pas ?" Mais l’an dernier, j’ai fait un sujet sur les hommes et j’ai parlé du tricot, car c’est une expression, s’est-il défendu. Je l’ai dit pour les hommes, alors je me suis dit "je vais le dire pour les femmes." » Comme quoi, même les amateurs de foot féminin peuvent être jugés sexistes…
"Une maille à l'endroit, une maille à l'envers." La coupe du monde féminine de foot vue par... le JT de Pernaut pic.twitter.com/i1bgILG7yG
— Manuel Vicuña (@M_Vicuna) 18 juin 2019