3 ans de prison, DAZN et Canal applaudissent

3 ans de prison, DAZN et Canal applaudissent

La guerre contre le piratage s'accélère en France, et si les autorités ne veulent pas s'attaquer aux utilisateurs, une loi cible les revendeurs et ceux qui en font la promotion. 

Canal+, BeIN Sports, DAZN et les détenteurs de droits sportifs ont une cause commune : la lutte contre le piratage. Pendant longtemps, les chaines ont déploré le manque d’action des autorités sportives. Alors que dans le monde de la musique et des jeux vidéos, le contrôle prédomine sur l’utilisation illégale, ce n’est clairement pas le cas sur les chaines qui diffusent la Ligue 1 et la Ligue des Champions. Le streaming est attaqué régulièrement avec des mesures de fermetures de site, mais les comptes pleuvent sur les réseaux sociaux, tandis que l’IPTV trône désormais loin en tête des moyens pour suivre les matchs de manière illégale. Des chiffres qui font enrager DAZN depuis le début de la saison, la plateforme britannique étant persuadée que le piratage lui empêchait de voir son nombre d’abonnés décoller.

Une loi qui passe courant 2025 ?

Un motif d’espoir est en train d’apparaître du côté de la loi française, qui est appelée à changer dans les prochains mois afin de sanctionner lourdement les vendeurs de boîtiers, de logiciels et même ceux qui en font la promotion. Selon Le Monde, deux sénateurs ont présenté une proposition de loi qui va créer un titre de « délit de piratage dans le domaine sportif ». En cas d’infraction, un revendeur de boitier IPTV peut être condamné à 300.000 euros d’amende et trois ans de prison. Une personne qui fait la promotion de ce moyen illégal risquera 15.000 euros d’amende et un an d’emprisonnement. L’ARCOM verrait également ses pouvoirs être renforcés avec de nouveaux systèmes de bloquages automatisés de sites illégaux.

Des mesures spectaculaires, qui pourraient être adoptées dans le courant de l’année 2025, même s’il n’est pas évident pour les autorités de s’attaquer à des revendeurs souvent à l’étranger, et difficiles à tracer. Les efforts sont néanmoins bien présents, alors que la France est nettement en retard par rapport à l’Italie et l’Angleterre dans leur lutte contre le piratage. Même si, dans les deux payés cités, les efforts ne sont pour le moment pas plus porteurs que cela.