Chamboulement historique au RC Lens, où le président emblématique Gervais Martel a du démissionner de son poste, qu’il occupait depuis 1988. Le dirigeant artésien n’a pas pu réunir les fonds nécessaires au rachat des parts pour qu’il redevienne l’actionnaire majoritaire du club « Sang et Or ». Il avait jusqu’au 30 juin pour effectuer cette démarche, sans quoi la banque Le Crédit Agricole Nord de France prenait les commandes des opérations.
« Les conditions fixées en juin 2011 pour que Gervais Martel rachète les parts du RC Lens et redevienne majoritaire avant le 30 juin n'étant pas réunies, il a démissionné de ses fonctions de président du club de Lens, ce dont la banque a pris acte », a fait savoir l’établissement financier dans un communiqué, avant de nommer Luc Dayan, ancien président de Lille avant l’arrivée de Michel Seydoux, à la tête de la SASP RC Lens. Luc Dayan a désormais comme mission de mettre sur pied un plan de relance assez draconien pour remettre à flot le club lensois afin de séduire d'éventuels investisseurs pour la vente du club.
« Luc Dayan a été chargé de redéfinir un cercle vertueux pour le Club, conciliant performance sportive et contraintes économiques nécessaires pour que le RC Lens retrouve les meilleurs standards du Football, en redonnant aux spectateurs, aux supporters et aux partenaires le plaisir de soutenir leur équipe (harmonisation de la politique salariale joueurs, effectif de 24 joueurs sous contrat, poursuite de l’intégration en équipe première des joueurs issus de la formation …). Dans la continuité et selon la tradition du Club, son dialogue avec les collaborateurs, les supporters, les partenaires, sera régulier. La remontée, à terme, en Ligue 1 doit être la conséquence du rééquilibrage du Club, dans toutes ses composantes : sportive, financière et valeurs historiques : courage, énergie et fair-play », a fait savoir le Crédit Agricole Nord de France dans son communiqué, avant de confier que la rénovation du Stade Bollaert pour l’Euro 2016 n’était pas forcément écartée, même si elle était encore compromise.