Président du Havre, mais également du syndicat des présidents des clubs professionnels de football, Jean-Pierre Louvel a été suspendu pour six mois après avoir rudoyé le responsable d’un contrôle antidopage après le match entre le HAC et Caen, en avril dernier. Puis, après avoir longtemps crié haut et fort qu’il se voulait exemplaire et ne ferait donc pas appel, Louvel a finalement fait appel, lequel sera étudié la semaine prochaine par la commission dopage de la Fédération Française de Football.
Et le quotidien l’Equipe dévoile ce vendredi quelques détails du rapport du contrôleur en question, lequel apporte un éclairage plutôt musclé de ce qui s’est déroulé ce soir-là dans les couloirs du stade haut-normand. « Tout se déroulait bien. J’ai pu informer quatre sportifs du contrôle et leur faire signer la notification quand M. Louvel est arrivé dans la salle d’attente du local antidopage en hurlant que ses joueurs devaient d’abord passer au vestiaire. J’ai donc dû interrompre les notifications (…) face à l’agressivité de M. Louvel, qui m’a menacé puis bousculé pour forcer le passage du local antidopage vers les vestiaires, malgré mes protestations et l’explication de l’importance de la notification et des conséquences à son opposition. M. Louvel ne voulait rien savoir et ne m’a pas écouté. Il est alors parti dans les vestiaires avec les trois joueurs du HAC, contre mon avis express », témoigne Loïc Gaby, en charge de ce contrôle à l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. Compte tenu de la sévérité de la sanction infligée cette semaine à Leonardo en appel, on voit mal comment le président du Havre pourrait lui aussi échapper à une aggravation de sa peine.