DAZN peine à atteindre un nombre d'abonnés respectable, et si sa couverture de la Ligue 1 ne fait pas l'unanimité, la lutte contre le piratage n'arrive pas à vraiment faire la différence.
Cela fait plus d’un an que la LFP a érigé la lutte contre le piratage comme sa grande priorité afin d’essayer de faire disparaitre ce fléau qui nuit à la bonne santé financière du football français. Si ce n’est pas cette explication qui a causé le fiasco du dossier des droits TV de Ligue 1 de cet été, DAZN s’est officiellement plaint de la complaisance générale, y compris médiatique, autour de l’utilisation de moyens illégaux pour suivre le championnat de France. Les tarifs très élevés de la plateforme britannique ont été pointés du doigt, mais cela ne légitimité pas le piratage pour autant. Avec les autorités et la justice, la LFP, associée notamment à DAZN et Canal+, a effectué de nombreuses démarches et actions pour couper des sites de streaming qui fournissaient des liens pour suivre le sport, mais aussi des comptes sur les réseaux sociaux comme Telegram, qui diffusaient directement des matchs.
L'état français est aussi perdant
Malgré cela, il y a un domaine où la lutte se perd, c’est clairement l’IPTV. Selon l’AFP, l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) évalue à 15 % le marché de diffusion perdu dans le domaine des contenus sportifs. Les pertes financières sont énormes et se montent en milliards pour les opérateurs concernés, même si bien évidemment, tous ceux qui piratent les chaines ne sont pas forcément des abonnés potentiels sans ce moyen illégal. Même l’état est perdant dans le coup, car la perte estimée des recettes des finances publiques (sociales et fiscales) est de 420 millions d’euros.
📊 | Le PSG a un nouveau dauphin, Lyon intègre le top 5️⃣, les mal-classés se suivent de très près. Le classement de la 13e journée. 👀🔝 pic.twitter.com/XY0YwwVN8N
— DAZN France (@DAZN_FR) December 2, 2024
Des dégâts à tous les niveaux, mais bien évidement, ce sont les diffuseurs les premiers touchés. Si le streaming a baissé de 18 % environ, grâce notamment à des milliers de sites bloqués, l’IPTV n’est pas vraiment perturbée par ces mesures et continue de proliférer en France, en raison de son coût peu élevé et des sanctions qui ne sont, pour le moment, pas dirigés vers les utilisateurs. Du côté de la LFP et de DAZN, on digère en tout cas mal cet échec, et la Ligue a encore récemment rappelé qu’aucun tarif, même jugé comme trop onéreux, ne pouvait justifier l’utilisation de moyens illégaux pour suivre la Ligue 1.