Les semaines passent et l'accord entre la LFP et un successeur à Téléfoot ne semble pas se concrétiser. Certains craignent que Canal+ aille au bout de sa logique pour rafler la mise à bas prix.
Les dirigeants des clubs de Ligue 1 vont de désillusion en désillusion concernant les droits TV. Une fois le brutal coup porté par Mediapro digéré, le diffuseur sino-espagnol abandonnant le championnat de France de football après avoir seulement versé une seule échéance du contrat qui le liait à la LFP, les responsables plaçaient de gros espoirs, les seuls en fait, dans la renégociation initiée par Vincent Labrune suite à l’accord trouvé devant un tribunal pour récupérer les droits jusqu’en 2024. Mais les jours passent, et du côté de la Ligue de Football Professionnel on ne voit pas encore sortir de la fumée blanche. Même si la LFP s’est entendue avec Canal+ pour la co-diffusions avec Téléfoot du Trophée des champions entre le PSG et l’OM, la semaine prochaine, le chaîne de Vincent Bolloré ne semble pas du tout décidée à rapidement envoyer les millions d’euros attendus par les équipes de Ligue 1.
Canal+ dans un scénario violent pour la L1 ?
L’échéance du 31 janvier ayant été donnée à Téléfoot, on est donc entré dans les trois dernières semaines afin de trouver un nouveau diffuseur. Dans une chronique pour SoFoot, Pierre Rondeau, économiste du Sport, estime que le scénario catastrophe est désormais envisageable, tant Canal+ semble être déterminé à ne faire aucun cadeau à la Ligue 1. « En octobre dernier, une source proche du dossier avait présenté la stratégie de Vincent Bolloré, président-actionnaire de la chaîne cryptée : il fallait laisser mourir la Ligue, après l’échec de Mediapro, et récupérer le bébé à moins de 500 millions d’euros (…) C’est un peu ce qu’il semble se passer. Actuellement, en ignorant les appels de la LFP, Canal+ fait monter la pression et s’attend à pouvoir rebondir avec une proposition économiquement intéressante, inférieure aux 800 millions d’euros espérés », annonce Pierre Rondeau, qui estime que l’affaire est d’autant plus mal engagée pour la Ligue 1 que Vincent Bolloré se sert du football dans le cadre d’un bras de fer plus musclé avec Emmanuel Macron.