Il faudra attendre jeudi pour savoir qui diffusera Troyes-PSG et Metz-LOSC le week-end prochain. La justice s'est donnée un délai et toute la Ligue 1 commence à se demander comment cela va se finir.
Le football français pensait probablement être sorti de la tempête en matière de droits TV après la fin du feuilleton Mediapro, mais c’était une grossière erreur. L’attribution de ces droits à Amazon Prime Video pour la période 2021-2024 a provoqué un déluge de recours juridiques entre la Ligue de Football Professionnel, BeInSports et Canal+, les deux chaînes ne voulant plus donner la Ligue 1 en direct. A cinq jours du premier match que doit diffuser la chaîne qatarie ou celle du groupe Bolloré, à savoir Troyes-PSG samedi à 21 heures, les trois « partenaires » avaient rendez-vous ce lundi devant le tribunal de commerce de Nanterre.
Canal+ attaqué par BeInSports et désormais par la LFP
Canal+ faisait face à une double attaque de la LFP et de BeInSports, ces derniers étant déterminés à ce que le diffuseur historique du football en France paie deux matchs par journée de Ligue 1 à BeInSports comme il s’y était engagé. Une coquette somme de 332 millions d’euros par an que C+ refuse désormais de régler, Maxime Saada ayant déjà fait savoir qu’il ne voulait plus du Championnat de France de football sur sa chaîne.
Droits TV de la Ligue 1 : décision jeudi à 14h dans le litige beIN Sports - Canal+ par le tribunal de commerce autour de la validité du contrat de sous-licence de deux matches de Ligue 1 par journée. La LFP accompagne désormais beIN dans la procédure. https://t.co/2I2KGOgaqK
— En Pleine Lucarne (@EnPleineLucarne) August 2, 2021
Décision 48 heures avant le match Troyes-PSG
Alors que l’on pouvait s’attendre à une décision immédiate, le tribunal de Nanterre s’est finalement donné 72 heures pour étudier le dossier et trancher dans le vif. C’est donc jeudi, à 48 heures du match Troyes-PSG, première des deux affiches achetées par Canal+ à BeInSports, que l’on connaîtra le jugement et qui devra produire, diffuser et payer ces deux matches. Si Canal+ est contraint de s'acquitter de 332ME à Beinsports, le groupe Vivendi pourrait faire appel, mais cela ne sera pas suspensif et il devra payer la première échéance de 52 millions d’euros dont le règlement est également prévu…ce jeudi aussi. Et pour éviter que Canal+ attende le résultat de son appel pour s’exécuter, la LFP et BeInSports auraient réclamé des indemnités à hauteur de 1,5 million d’euros par jour de retard affirme L'Equipe. Mais si le tribunal de Nanterre renvoie la LFP et la chaîne qatarie dans les cordes, alors la situation serait intenable, puisque BeInSports s’est placé sous la protection de ce même tribunal. Suite au prochain épisode.