Depuis que Médiapro a annoncé sa volonté de ne pas payer la deuxième échéance du contrat des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2, la LFP a dénoncé le contrat le liant à la société audiovisuelle.
Toutefois, cette procédure ne peut pas se faire en un claquement de doigts, et pour le moment Téléfoot continue de diffuser alors que la société sino-espagnole ne débourse pas un centime, et ne le fera pas au mois de décembre non plus. Mis sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre, avec notamment des lois protectrices en ces temps de crise sanitaire et économique, Médiapro espère pouvoir négocier avec la LFP une baisse du tarif des droits TV pour cette année uniquement, histoire de faire face à la crise tout en continuant le juteux contrat. Car Jaume Roures le jure, cette demande de réduction exceptionnelle ne serait valable que pour cette saison 2020-2021 si particulière, et le montant serait ainsi inchangé et payé rubis sur l’ongle pour les saisons suivantes.
C’est en ce sens que Marc Sénéchal, le conciliateur nommé pour essayer de trouver un accord entre les deux parties avant le 7 décembre, va bientôt réunir tous les éléments pour lancer les véritables discussions en face à face. Et selon L’Equipe, Médiapro se prépare à faire une offre pour conserver les droits TV, tout en bénéficiant d’une réduction comprise entre 170 et 200 ME sur les 820 ME annuels promis lors de l’appel d’offres. Une remise de 25 % du prix global qui représenterait bien évidemment un énorme manque à gagner pour tout le football français, et ferait hurler les concurrents. Le montant des droits TV passerait alors sous le fameux milliard d’euros, pour atteindre 900 ME. Pour le moment, la LFP et son président Vincent Labrune se sont montrés fermes en refusant toute négociation et en demandant la rupture du contrat. Il reste à savoir si cette attitude perdurera si la proposition de Médiapro devenait concrète, à l’heure où personne en France ne semble capable de mettre 820 ME ou même 600 ME par an pour les matchs que diffuse actuellement Téléfoot. Et les clubs ne pourront pas vivre toute la saison avec des prêts bancaires, ce qui tend à démontrer que, selon le quotidien sportif, Médiapro a aussi des arguments recevables malgré son attitude très cavalière avec l’arrêt brutal des payements. Cela promet encore des semaines très agitées pour le football français.