En pleine guerre pour le podium, Lyon et Marseille se sont livrés une bataille sans merci ces derniers jours.
Plus d’un mois après les évènements, les différents intervenants pouvaient enfin s’expliquer sur la fin de match houleuse lors du match du Vélodrome remporté par les Lyonnais. Les deux clubs ont abordé cette confrontation avec deux tactiques très différentes, rapporte L'Equipe. Plus subtil, voire sournois pour l’OL, beaucoup plus offensif, voir exagéré, pour l’OM. Tout d’abord, la date de cette audition a mis en furie les Marseillais, car les Lyonnais ont obtenu un report de presque un mois pour des raisons aussi variées que les vacances à l’étranger de son directeur juridique, puis celles de son avocat, et enfin les… grèves SNCF. Selon l’OM, il s’agissait surtout d’une tactique pour faire retarder l’inévitable suspension de Lopes. Et encore, la date finalement prévue était le 3 mai, mais Marseille a réussi à obtenir son avancement.
Sur la réunion en elle-même, plusieurs points sont particulièrement étonnants. Le club provençal a apporté un dossier de 60 pages en énumérant toutes les fautes, provocations, insultes, réflexions, chambrages ou comportements inappropriés des joueurs lyonnais, demandant ainsi la convocation et la suspension de huit joueurs de l’OL (Marcelo, Lopes, Diakhaby, Ferri, Rafael, Diop, Tousart et Morel). Surtout, le dossier du coup porté par Lopes à l’intendant de l’OM a volé en éclat devant ses contradictions, M. Baaloul s’étant vu prescrire deux jours d’ITT et 30 jours de soin dans un certificat médical particulièrement bancal. En effet, un médecin expert de la LFP a certifié qu’il était impossible qu’il soit touché à la fois au tympan et aux vertèbres par le seul coup porté par le gardien lyonnais. De plus, d’autres images d’une caméra fixe du stade tendent à montrer que ce même M. Baaloul tire l’autre bras de Lopes pendant la bagarre, ce qui expliquerait cette « réponse » de Lopes, sans la justifier bien évidemment.
De son côté, l’OL a aussi fait savoir que plusieurs joueurs marseillais auraient pu être cités, notamment selon des images où on voit Steve Mandanda bousculer Mouctar Diakhaby, mais le club rhodanien a fait savoir qu’il ne souhaitait pas convoquer le gardien marseillais pour si peu, n’allant donc pas aussi loin que l’OM dans cette foire d’empoigne pas vraiment glorieuse pour le football français.