Les Marseillais ont réalisé le match parfait pour s’imposer 0-3 au Parc des Princes, conforter leur bonne forme actuelle, et prendre la 4e place.
Pour ce gros match dans la tradition du championnat et pour les supporters plus que pour le suspense en haut du tableau, l’OM jouait tout de même gros au Parc des Princes. Sans leurs supporters, les Marseillais se devaient de rééditer la performance de la saison passée pour continuer à se mêler au minimum pour la lutte à la Ligue des Champions. Cela a été effectué de manière impeccable, après une première mi-temps délicate mais empreinte de réalisme, et une suite beaucoup mieux maitrisée.
En dépit d’un début de match dominé par le PSG, ce sont bien les Phocéens qui tiraient les premiers. Signe d’une équipe en réussite, il ne fallait qu’une demi-occasion pour voir Ben Arfa, à la réception d’un coup franc venu de la droite, parvenir à contrôler et enchainer avec une frappe en pivot du droit à ras du poteau d’Edel (0-1, 16e). Après cela, les Parisiens étaient loin de se montrer abattus, et redoublaient même d’intensité dans leurs attaques. Les occasions se multipliaient, principalement pour Erding, mais le cadre se dérobait souvent, et pour le reste, Mandanda se chargeait du travail comme sur cette tête de Hoarau sauvée in extremis (39e). Et finalement, Heinze était tout près de doubler la mise juste avant la mi-temps d’une tête sur coup-franc qui trouvait le poteau d’Edel avant de rouler devant la ligne (43e). Un nouvel avertissement pour les Parisiens : l’OM sait faire le dos rond et sortir de sa coquille au moment voulu.
Mieux, après la pause, les Olympiens mettaient le pied sur le ballon, et étaient rapidement récompensés. Sur un centre de Heinze, Edel n’assurait pas une prise de balle difficile, et Lucho était à la réception pour marquer comme à la parade d’un tir précis (0-2, 54e). Dès lors, le match changeait complètement de tournure avec des joueurs parisiens démobilisés, un public frondeur, et des Marseillais euphoriques. Témoin ce but de Cheyrou sur une remise de Niang. Le milieu de terrain olympien se permettait de faire un petit pont sur Armand avant de crucifier Edel en force du droit (0-3, 71e). Le public du Parc partait, bien conscient qu’il ne se passerait rien de bon pour son équipe jusqu’à un coup de sifflet final qui mettait fin au supplice parisien.
Il était dit que les Parisiens ne sauveraient pas une saison une nouvelle fois décevante, où seule la Coupe de France confère un dernier espoir. A Marseille en revanche, la quatrième place prise à Lille, la perspective de revenir sur Lyon et la bonne forme actuelle laissent entrevoir de belles promesses pour la fin de saison. Mais à Marseille, le plus difficile reste toujours de concrétiser cela avec un titre.