Marseille bat Lille dans un match complètement fou

Au cours d'un match très ouvert, l’OM a remporté le Trophée des Champions sur le score de 5-4 face à Lille. Le champion de France, qui menait 3-1 à la 85e, a encaissé quatre buts en dix minutes, dont deux pénaltys.

Le Trophée des Champions version 2011 risque bien de rester dans l’histoire de cette compétition. A un peu plus d’une semaine du coup d’envoi du championnat de Ligue 1, Lille et Marseille se sont livrés un duel complètement inattendu à Tanger pour le Trophée des Champions, et c’est bien le dauphin qui a pris une petite revanche sur le champion de France.

Les Olympiens débutaient le match de manière très convaincante, au point de trouver rapidement le poteau sur une volée appliquée d’Amalfitano (4e) avant que Landreau ne s’emploie pour sauver d’un réflexe une tête de Mbia dans la foulée (6e). Cette domination sans partage était immédiatement douchée par un but de Balmont, qui reprenait d’une frappe à ras du poteau un coup-franc intelligemment joué en retrait par Hazard (1-0, 9e). Cela allait être la seule véritable occasion lilloise de la première période, tandis que l’OM, à l’image de cette tête puissante de Rémy sur un centre de Fanni, continuait de buter sur un Landreau déjà en grande forme (38e).

En seconde période, si l’OM ne repartait pas aussi fort qu’en début de rencontre, Lille parvenait en revanche à se montrer aussi efficace. Sur sa première accélération, Hazard effaçait Diawara en face à face et trompait Mandanda d’un tir en force entre les jambes (2-0, 57e). Le meilleur joueur de Ligue 1 n’avait pas mis fin au suspense, puisque l’OM réagissait en réduisant le score sur un joli enchainement d’André Ayew, sollicité par Lucho en profondeur et dans l’axe, même si Landreau n'était pas impérial sur le tir plein centre du Ghanéen (2-1, 71e). Mais Lille n’avait pas le temps de douter puisque, au coup d’envoi, sur une percée d’Obraniak, le Polonais servait parfaitement Sow, qui trompait Mandanda du bout du pied (3-1, 72e). Place ensuite à 10 minutes plutôt démentes.

Marseille s’accrochait à l’image de ce but de Morel, monté aux avant-postes et auteur d’une belle frappe du gauche au premier poteau (3-2, 85e). Ce baroud d’honneur était suivi d’une égalisation surprise signée Rémy, qui concluait de la tête un service précis de Lucho (3-3, 87e). Le match devenait fou et J. Ayew provoquait un pénalty pour un tirage de maillot de Chedjou, déjà averti et donc expulsé sur le coup. Son grand frère ne tremblait pas pour ce qui semblait envoyer l’OM vers le titre (3-4, 90e). Mais Lille réagissait immédiatement, et Basa, complètement oublié au cœur de la défense olympienne, plaçait sa tête pour égaliser dans les arrêts de jeu (4-4, 92e). Dans la foulée, sur une percée de J. Ayew, ce dernier s’écroulait après avoir passé Pedretti, pour un nouveau pénalty bien difficile à cerner. De nouveau, le grand frère André Ayew, ainsi auteur d’un triplé, prenait le meilleur sur Landreau (4-5, 96e). L’arbitre marocain, extrêmement malmené par des Lillois remontés, sifflait dans la foulée la fin de ce match qui lance de manière particulièrement prometteuse cette nouvelle saison en Ligue 1.