Relégué à onze points de Bordeaux, Lyon devra impérativement gagner dimanche à Monaco sous peine de dire probablement adieu au titre cette saison.
Le rythme infernal imposé par les Girondins de Bordeaux fait que le championnat se décante très rapidement, du moins dans la course au titre. Un à un les rivaux des Bordelais lâchent du lest, et le prochain club à décrocher pourrait bien être l’Olympique Lyonnais. Avant d’aborder ce déplacement délicat à Monaco, l’OL compte onze longueurs de retard sur les Girondins. Une défaite à Louis II sonnerait probablement le glas des dernières illusions du septuple champion de France, qui semble dans le flou actuellement.
Plutôt que de parler de course au titre, c’est sur la nécessité de retrouver un fond de jeu et une âme que se focalisent les esprits à Lyon. « Notre vrai niveau, on l’a vu en début de saison, notamment, avec des joueurs à leur meilleur niveau et un jeu collectif très intéressant, même s’il y eut quelques "couacs" dans la régularité. Notre niveau remonte actuellement, on est mieux. Dans l’approche des matches et dans l’investissement, le groupe est bien revenu depuis deux ou trois matches. Contre Boulogne, on a fait le métier. Tout va très vite dans le football, c’est pourquoi il faut bien rester concentré dans des conditions difficiles. Il faut continuer à Monaco avec le même état d’esprit », annonce Claude Puel, chahuté mercredi par une partie du public de Gerland.
Mais du côté de Monaco, on se méfie terriblement de cette équipe lyonnaise capable du meilleur comme du pire ces derniers temps. « Avec Lyon, on ne sait jamais. Je ne sais pas s'ils sont moins forts que l'an dernier mais leur équipe vient de changer, avec des joueurs très importants qui sont partis. Ça dépendra aussi de nous, si on fait un bon match, si on rentre bien sur le terrain. Après, s'ils sont bons ou s'ils sont dans une période difficile, ça ne changera pas grand-chose », admet Alejandro Alonso, le joueur argentin du club de la Principauté.