Le contrat entre la Ligue 1 et le duo DAZN-Beinsports fonctionne désormais, mais l'absence de Canal+ est toujours regrettée par Cyril Linette.
Battu à plate couture par Vincent Labrune dans la course au poste de président de la Ligue de Football Professionnel, Cyril Linette est toujours membre du conseil d'administration de la LFP. Même s'il avait accepté l'idée de laisser son poste en cas de défaite, l'ancien patron des sports de Canal+ hésite encore, mais ce mercredi, cela ne l'empêchait pas d'être entendu au Sénat par la mission d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football professionnel français. L'occasion pour notre ancien confrère de parler du récent appel d'offres qui a agité l'actualité durant une bonne partie de l'été avant que finalement la Ligue ne trouve un accord avec DAZN et Beinsports moyennant 500 millions d'euros pas saison, bien loin de ce que les clubs de Ligue 1 attendaient. Revenant sur cet épisode, Cyril Linette estime que L1 ne peut pas se passer sérieusement et durablement de Canal+.
La Ligue 1 sans Canal+ c'est impossible
Face aux membres de cette commission sénatoriale, l'ancien dirigeant du service des sports de Canal+, puis patron du PMU, a fait part de son analyse. « Il faut reprendre contact avec Canal. C'est un acteur incontournable (...) C'est catastrophique d'avoir cassé ce lien avec Canal. Vous pouvez faire autant de chaînes de sports que vous voulez, ce n'est pas la même chose qu'une marque comme Canal. Le rugby l'a très bien compris, a fait remarquer Cyril Linette, qui ne pense pas possible que DAZN atteigne le 1,5 million d'abonnés attendus. L'objectif d'un million et demi d'abonnés de DAZN sera très difficile à atteindre dans la situation actuelle. Ceux qui s'étaient abonnés à l'époque de Canal sont toujours là-bas, leur demander de payer 30€ de plus ce n'est pas possible. 10-12€ comme le faisait Amazon, c'est envisageable. » Reste tout de même à savoir si Canal+, qui a désormais toutes les coupes européennes de football, souhaite encore diffuser un peu de Ligue 1, la chaîne du groupe Bolloré ayant prouvé que finalement elle n'avait pas besoin de la L1 pour composer sa grille.