Nasser Al-Khelaïfi fait la pluie et le beau temps sur le football français. Un cliché que Vincent Labrune a tenu à démentir vivement ce vendredi.
Mis au pilori cet été après une gestion rocambolesque des droits TV et un résultat bien décevant pour le football français, Vincent Labrune a néanmoins réussi à retomber sur ses pieds. L’ancien président de l’OM a été réélu président de la Ligue de Football Professionnel, et s’est livré à l’exercice de style du long entretien au Parisien ce vendredi. Dans cet échange, le dirigeant a été interrogé notamment sur la place énorme que prend le Qatar, via BeIN Sports comme via le PSG, dans le football français. Une importance souvent pointée du doigt, alors que Nasser Al-Khelaïfi cumule les deux casquettes de diffuseur et acteur de la Ligue 1 par exemple. Mais Vincent Labrune, avec sa faconde habituelle, a balayé ce rapprochement et a surtout demandé à ceux qui veulent faire partir le Qatar de ne pas trop mordre la main qui les nourrit.
Ça fait 13 ans que ça dure
« Al-Khelaïfi patron du PSG et de BeIN ? C’est super de relever aujourd’hui un état de fait depuis 2011. Je pense que Nasser Al-Khelaïfi l’a noté également et je pense qu’il en a déjà tiré les conclusions. J’en profite pour dire que je n’en peux plus des rumeurs sur mes liens avec Nasser Al-Khelaïfi. Je rappelle que quand je me présente en 2020, NAK n’a pas voté pour moi, mais pour Michel Denisot, et que c’est moi qui ai mis fin au contrat de BeIN Sports sur la commercialisation des droits TV à l’étranger. Mais le Qatar est un investisseur majeur dans le foot français, qu’on le veuille ou non. Le risque, à force de se faire insulter dans les tribunes, c’est qu’ils partent. C’est très français de scier les branches sur lesquelles on est assis », a livré Vincent Labrune, pour qui le départ du Qatar du football français est une réelle menace si jamais l’Emirat ne se sentait pas mieux considéré dans l’hexagone.