Depuis l’explosion du marché lors de l’arrivée de Médiapro, la guerre est déclarée entre Canal+ et les instances du football français.
Tout le monde a toutefois pu trouver un arrangement de dernière minute pour diffuser la Ligue 1 après le fiasco de Médiapro, mais cette courte trêve n’aura pas duré. Dès la remise en vente des lots, ou du moins celui détenu par le groupe sino-espagnol uniquement, la LFP a relancé un appel d’offres et a attribué les matchs à Amazon Prime. Une véritable gifle pour Canal+, qui a annoncé quitter le football français définitivement, avant d’être légalement obligé d’aller au bout de son contrat sur les deux matchs de Ligue 1 par journée. Une humiliation que la chaine du groupe Vivendi n’a pas digérée. Avant et après cette claque, les procès se sont multipliés, notamment pour ne plus avoir à payer au prix fort le fameux lot numéro 3 comprenant ces deux matchs, et resté lui à l’ancien tarif alors qu’Amazon a les meilleures affiches pour un prix réduit.
2 millions de frais d'avocat par saison
Ainsi, L’Equipe se penche ce vendredi sur les nombreuses affaires en cours devant l’Autorité de la Concurrence, le Tribunal judiciaire, les Cours d’appel ou même la commission européenne. Canal+ attaque sur tous les fronts et avait au moins eu la courtoisie de prévenir la LFP et son président Vincent Labrune que rien ne serait épargné à la Ligue. Et si pour le moment la LFP a remporté tous les procès en première instance, les appels vont se poursuivre et de nouvelles procédures pourraient même apparaitre. Résultat, les avocats de la Ligue sont surmenés, et ont déjà notifié 2 millions d’euros de frais sur la saison 2020-2021, et c’est parti pour être la même somme en 2021-2022. Des coûts non négligeables à force, même si Vincent Labrune et la Ligue doivent se défendre sur des dossiers qui rapportent bien évidemment des centaines de millions d’euros au football français. D’un autre côté, ce ne sont pas Canal+ et BeIN Sports, qui se joint régulièrement aux attaques de la chaine cryptée, qui vont compter leurs sous dans ce domaine, leurs finances étaient quasiment illimitées.