A l’occasion de son comité exécutif, qui avait lieu ce jeudi, la Fédération Française a décidé d’annuler le principe des deux montées et descentes en Ligue 1 décidé par la Ligue de Football Professionnel. Cette fois, la guerre est déclarée entre Noël Le Graët et Frédéric Thiriez, qui était soutenu par 19 des 20 clubs de Ligue 1 dans ce dossier. Le patron de la LFP, qui sentait que la FFF allait lui faire ce coup, avait déjà prévenu que l’affaire allait être portée devant la justice, promettant un clash total et peut-être une révolution.
« Annuler une décision de la Ligue serait une première et une atteinte intolérable à son autonomie, qui a été acquise de haute lutte il y a soixante-quinze ans. Ce n'est certainement pas sous ma présidence que l'on remettra le football professionnel sous tutelle de la Fédération. Les membres du conseil d'administration ne vont pas se laisser dicter leur conduite par le monde amateur. La vérité, c'est que la Fédération a allumé le feu involontairement en ne respectant pas ses engagements et elle voudrait aujourd'hui jouer les pompiers. Il n'en est pas question (…) Cette affaire est grave. Si le comité exécutif prend une telle décision, on vivra une crise majeure entre le football professionnel et la Fédération. Je ne peux pas imaginer que l'on arrive à un tel excès. J'ai connu de nombreux présidents de la Fédération. J'ai travaillé avec Jean Fournet-Fayard, Claude Simonet, Jean-Pierre Escalettes et Fernand Duchaussoy. Jamais on ne nous a menacés de cette manière. Croyez-moi, je ne me laisserai pas faire (…)C’est la pagaille. Nous sommes au bout d'un mode de gouvernance associatif, voire coopératif pour un secteur qui génère 750 millions d'euros de recettes par an. (...) Ça ne peut pas durer. Et si on doit passer par une crise institutionnelle, je l'assume. Parfois, dans notre pays, ce sont les crises qui font progresser », avait prévenu, dans l’Equipe, Frédéric Thiriez, qui n’a pas été entendu et va désormais devoir passer aux actes.