Dans un communiqué commun publié lundi après-midi, 45 associations de supporters de clubs de Ligue 1, Ligue 2 et National se sont réunies afin de lancer un appel aux dirigeants du foot français.
Pour eux, il est tout simplement hors de question de reprendre les championnats dans des stades vides. C’est pourtant ce vers quoi on s’achemine très sérieusement après l’allocution très attendue du Président de la République Emmanuel Macron, lequel a confirmé lundi soir qu’il n’y aurait pas le moindre événement public avant la mi-juillet, au minimum. Les Ultras vont donc devoir avaler la pilule et accepter que la saison se termine à huis-clos. C’est tout du moins l’avis de Daniel Riolo, lequel a rappelé sur l’antenne de RMC que c’est grâce aux droits TV que les clubs vivent. Que cela plaise ou non aux supporters…
« On peut vouloir changer le monde et trouver un autre moyen de financer le foot, mais toujours est-il qu’aujourd’hui les caisses des clubs sont principalement remplies par les télés! Il y a là le premier grand combat des Ultras. La télé, ce grand méchant loup sans cesse vilipendé (…) La critique des dirigeants affichant mesquinerie et intérêts privés est recevable. Dans cette crise, le foot français a le plus souvent affiché un visage honteux. Comme s’il avait fallu quelques semaines pour comprendre que sans démarche collective, il n’y aurait pas de salut! Ce sont les télés en déclarant une cessation de paiement qui ont provoqué l’unité! La catastrophe financière annoncée a contribué à un resserage des coudes » a indiqué Daniel Riolo, avant de poursuivre son argumentaire.
« Très vite il est apparu que la priorité était de finir le championnat coûte que coûte. Partout en Europe et à l’UEFA pour les compétitions internationales, le même défi: reprendre et terminer. J’ai un peu de mal à croire que la reprise se fera sans l’assurance de bonnes conditions sanitaires. Et sans leur faire offense, ce ne sont pas les Ultras qui seront amené à juger de ça. Alors il reste quoi? Le stade vide pour contenter la télé! On y revient car tout est là. Derrière la soupe sociale, il y a la dénonciation du foot business! Evidemment. On tortille du derrière mais tout est là! Un propos économique sorte de bouillie extrémiste de gauche ou de droite. Le foot d’en bas contre celui d’en haut. Niveau caricature, on est pas mal ». Des propos qui résument parfaitement la situation, devenue intenable financièrement pour les clubs à tels point que tous les présidents de Ligue 1 ou presque sont d’accord pour terminer la saison dans des stades vides. Malgré l’avis négatif des supporters à ce sujet…