Au coeur d'une situation explosive avec les droits télé du football français, Vincent Labrune va être sur le grill ce mercredi au Sénat. Cela promet du sport.
Au bord de l’implosion avec la perspective de voir la grande manne financière des droits TV s’évaporer, le football français se prépare à l’un des virages les plus dangereux de son histoire. Face à l’absence de candidats capables de mettre suffisamment d’argent pour diffuser la Ligue 1, la LFP n’a pas le choix et envisage de créer et de diffuser sa propre chaine de télévision, avec le prix des abonnements pour alimenter les clubs français. Cela risque de faire une sacrée descente par rapport au contrat précédent, surtout que 13 % de toutes les recettes engendrées iront dans la poche de CVC, dans un deal signé à vie avec le fonds de pension luxembourgeois.
Bardella, Bollore et droits TV, le cocktail explosif https://t.co/rBoqBHvTQ1
— Foot01.com (@Foot01_com) June 25, 2024
Une situation intenable même si la signature avec CVC répondait à un besoin précis de liquidités après le Covid et le fiasco Médiapro. Néanmoins, à l’heure où la situation est tendue et que la confiance en Vincent Labrune pour régler la situation ne tient plus qu’à un fil, le président de la Ligue est convoqué ce mercredi au Sénat pour une commission d’enquête sur ce fameux contrat avec CVC mais aussi l’actualité des droits télé, et notamment sur le fait que la Ligue ne semble pas avoir toujours la maitrise des évènements et sa relation trouble avec Canal+ qui est la clé de ce dossier.
Labrune : « Je suis la cible »
Cela promet du sport et l’ancien président de l’OM est persuadé que cela va être chaud. En effet, selon RMC, il aurait même confié à Waldemar Kita en marge du dernier conseil d’administration de la LFP, qu’il s’attendant à se faire passer à la moulinette. « Je pense que tu n’as pas bien compris ce qui m’attend. Je ne fais que ça, en ce moment je passe entre 4 et 5 heures par jour sur la préparation de mon audition. Moi, je suis la cible », a livré Vincent Labrune, qui ne passe donc pas ses journées à essayer de trouver une solution au problème des droits TV. Les présidents de Ligue 1 apprécieront, ou pas, mais le dirigeant doit aussi se préparer car c’est une série allant jusqu’à 80 questions qui va lui être proposée par les sénateurs.