L'anarchie totale qui règne au bord des terrains de Ligue 1 cause bien trop de problèmes, et montre un exemple déplorable au football amateur. Le conseil de l'éthique prend les choses en mains.
Les bords de terrain deviennent de plus en plus souvent la foire d’empoigne en Ligue 1. Et cela ne change pas en Coupe de France, à l’image des incidents lors de la rencontre entre l’OM et Lille. La tension était déjà palpable, mais le but marqué par Luis Henrique à la dernière seconde a provoqué de nombreux débordements. Et le problème pointé du doigt par le conseil de l’éthique qui veut désormais alerter sur ce point, c’est que la tolérance des délégués est beaucoup trop grande, et a donné lieu à des situations ingérables. Il est fréquent que les remplaçants entrent sur le terrain pour fêter les buts, ce qui est bien évidemment interdit et le règlement prévoit clairement un carton jaune pour chaque intrusion. Il est aussi régulièrement constaté que le nombre de personnes au bord du terrain explose littéralement le quota prévu de 19 personnes, qui est déjà énorme. 9 remplaçants et 10 membres du staff sont autorisés dans l’élite, mais lors du match entre l’OM et Lille, les va-et-viens de chacun rendent impossible le travail des délégués. Là aussi, la sécurité des clubs ne fait absolument rien pour empêcher les personnes qui n'ont rien à y faire d'entrer sur le terrain.
Letang et Benatia, la goutte d'eau
L’OM dérange, Longoria donne les raisons https://t.co/A862JE1Ei8
— Foot01.com (@Foot01_com) January 15, 2025
En plus de cela, comme ce fut le cas mardi soir, Mehdi Benatia ou Olivier Letang ne se gênent pas pour venir parler de manière véhémente avec l’arbitre ou le tenir même par le bras pour le président du LOSC. Or, une fois de plus, ni un directeur sportif, ni un président, n’ont leur place au bord du terrain selon le règlement. Le vestiaire et le couloir sont autorisés et le reste, c’est en tribunes. Ils n’ont en effet ni les diplômes médicaux ni sportifs pour être sur le banc de touche et ne sont à priori pas dans l'effectif. Les exceptions ont toujours lieu, et la famille Nicollin s’assied sur le banc de touche depuis des décennies, mais il va être temps de changer cela selon Patrick Anton, le président du comité d’éthique.
« Ce sont des personnes qui ne sont pas inscrites sur la feuille de match et qui n’ont pas à être dans ce périmètre. L’entraineur et les autres personnes présentes sur le banc de touche doivent rester dans les limites de la surface technique. Je vais écrire aux présidents Diallo et Labrune pour que ce sujet soit évoqué », a déploré dans L’Equipe Patrick Anton, pour qui l’image renvoyé auprès des jeunes, des amateurs et des arbitres est catastrophique. Si ce problème de présences en nombre sur les bords du terrain n'est en effet pas abordé et réglé clairement, il y a de grandes chances que ce type de débordements devienne monnaie courante, ce qui est déjà le cas dans de nombreux matchs de Ligue 1.