Bardella, Bollore et droits TV, le cocktail explosif

Bardella, Bollore et droits TV, le cocktail explosif

La situation politique en France peut-elle changer la donne dans le dossier des droits TV du football français ? Chez certains dirigeants, on est persuadé qu'un coup de théâtre peut arriver. 

Le calendrier du championnat de Ligue 1 vient de tomber, et pour le moment, le meilleur moyen de suivre les matchs sera, comme il y a 50 ans, d’aller au stade. La Ligue, qui a fait la fine bouche lors de l’appel d’offres, n’a depuis toujours pas trouvé le moindre diffuseur et se prépare à lancer, à reculons, sa propre chaine pour diffuser les matchs et en gérer la production, la distribution et les recettes, qui risquent d’être bien maigres. De quoi inquiéter tout le football français même si la solidarité des présidents derrière Vincent Labrune peut étonner, sachant que le mur est proche.

Bolloré prêt à mettre la main à la poche

La possibilité de voir Canal+ craquer et acheter les droits à un prix correct est toujours évoquée, mais la fermeté de la chaine cryptée est tout de même régulièrement confirmée. Il reste toutefois un scénario assez alambiqué qui trotte dans la tête de quelques dirigeants du football français, comme le rapporte Romain Molina dans sa dernière vidéo sur le sujet épineux des droits TV. Ce serait de faire passer Jordan Bardella pour le sauveur du football français si jamais il venait à être Premier Ministre après les élections législatives anticipées.

« J’ai une anecdote qui m’a été confirmée par plusieurs personnes. C’est chez quelques présidents de la Ligue 1, cela reste une minorité de présidents tout de même. Si le Rassemblement National gagne, ils espèrent que Vincent Bolloré dise ‘on va faire un cadeau à Jordan Bardella, Bolloré va sauver le football français donc Canal+ va mettre (l’argent nécessaire) et les présidents diront que Jordan Bardella a sauvé le football français’. Parce que le RN a besoin de ça. Je ne sais pas comment on peut être autant déconnecté de la réalité », a déploré le journaliste indépendant, pour qui beaucoup de présidents de clubs de Ligue 1 sont persuadés que tout va s’arranger d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas le cas de CVC, qui s’inquiète de cette situation, alors que la DNCG multiplie les « feux verts » sur les budgets fictifs des clubs de Ligue 1.