Victime d'une lésion méniscale samedi lors de la victoire de Lille à Lorient, Sofiane Boufal est out pour la fin de saison puisque le joueur nordiste doit désormais se faire opérer. Pour le syndicat des footballeurs professionnels, la LFP doit rapidement faire interdire l'utilisation des terrains synthétiques. Concerné dans cette histoire, Lorient a annoncé depuis plusieurs mois que le terrain du Moustoir allait changer cet été avec le retour d'un gazon, cette fois en version hybride comme c'est déjà le cas dans plusieurs autres clubs. Mais Nancy, qui monte en L1, utilise toujours un synthétique, même si le club a plusieurs fois indiqué qu'il pourrait repasser au gazon en cas d'accession à l'élite.
« La blessure de Sofiane Boufal, samedi dernier à Lorient, ne peut pas laisser indifférents tous ceux – et au premier rang desquels l'UNFP et la FIFPro - pour qui l'intégrité physique des joueurs doit être - ou redevenir - une priorité et éclipser toutes autres considérations (climat, entretien, coût) ou prétextes (fluidité du jeu, trajectoire du ballon…). Toutes les études arrivent à la même conclusion : la pratique professionnelle du football sur des surfaces synthétiques entraînent, avant même d'évoquer les blessures comme celle du milieu lillois, traumatismes musculaires, torsions et stress au niveau des articulations, brûlures, qui finissent par laisser des traces au niveau d'organismes déjà lourdement sollicités. C'est la raison pour laquelle l'UNFP demande à la LFP, organisateur de la compétition, d'agir pour que la totalité des clubs de Ligue 1 soit dotée d'une pelouse naturelle, et ce dès le début du prochain exercice. Cela permettrait d'éviter que les joueurs (les résidents, bien sûr, et ceux des dix-neuf autres équipes, venues les rencontrer au moins une fois dans la saison) soient confrontés aux risques inhérents à la surface synthétique, pas le moins du monde appropriée à la bonne pratique de leur métier de footballeur », écrit l’UNFP dans une lettre ouverte envoyée à la Ligue de Football Professionnel.