Il faut parfois tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, surtout lorsqu'on est un personnage important. C'est la leçon dont le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, devrait se souvenir, puisque le numéro 2 de la Fédération internationale de football vient de jeter un pavé dans la mare avec des déclarations polémiques sur l'organisation du Mondial brésilien en 2014, en retard sur ses échéances.
« Je vais dire quelque chose de fou, mais un moindre niveau de démocratie est parfois préférable pour organiser une Coupe du monde. Quand on a un homme fort à la tête d'un Etat qui peut décider, comme pourra peut-être le faire Poutine en 2018, c'est plus facile pour nous les organisateurs qu'avec un pays comme l'Allemagne où il faut négocier à plusieurs niveaux. Au Brésil, le système politique est divisé en trois niveaux : fédéral, régional et municipal. Il y a différentes personnes, différents mouvements et différents intérêts qui font qu’il est compliqué d’organiser une Coupe du monde dans ces conditions », a expliqué celui qui est appelé à succéder un jour à Sepp Blatter à la tête de la FIFA. Des déclarations qui devraient faire bondir, alors que le puissant Jérôme Valcke est déjà honni au Brésil après avoir critiqué dans le passé l'organisation de la Coupe du Monde 2014.