Depuis plusieurs saisons déjà, une poignée de consultants dirigent la tendance de l’opinion publique. Et à l’image d’un supporter, le consultant peut se montrer très versatile en fonction de l’actualité. Prenons par exemple les hauts et les bas de l’équipe de France ces derniers mois, passée pour certains d’une sélection à reconstruire à un potentiel champion du monde. De quoi agacer Pape Diouf qui, pour une fois, ne s’en prend pas à l’OM.
« Hauts perchés sur leur escabeau, les experts de tout poil se sont battus les flancs pour nous convaincre que la France de 2014 était redevenue celle de 1998, et qu'en 2016, il lui suffirait de se baisser pour remporter l'Euro de football qu'elle va organiser. Rien de très sérieux cependant n'est évoqué pour étayer ces thèses unanimistes qui ne révèlent, en fait, que des défauts d'analyses et des lacunes. Neuf fois sur dix, ce sont des consultants, a souligné l’ancien président de l’OM sur le site du Monde. Cette clique qui a littéralement dépossédé les journalistes de leurs attributions naturelles est capable le matin de nous expliquer en long et en large une situation, puis le soir venu, parce que les événements auront démenti les prévisions les mieux agencées, utiliser exactement les arguments contraires. Histoire de masquer la misère de certaines « expertises » lancées sur un mode d'où est exclue toute préoccupation syntaxique ou grammaticale. » Répondra celui qui se sentira visé, sachant que le consultant n’accepte pas facilement la critique.