Journaliste écossais spécialiste du CIO et de la FIFA, Andrew Jennings a toujours combattu les méthodes de l’instance mondiale olympique et celle du football, accusant les responsables des deux organisations d’avoir mis en place un système basé sur la corruption. Après avoir longtemps été un des rares à mener cette bataille, Jennings constate que désormais il n’est plus seul, les faits lui ayant donné raison. Se confiant sur RMC au moment où il est à Paris pour présenter son dernier ouvrage, le journaliste de 71 ans craint beaucoup que les récentes révélations aient mis un terme aux chances de Michel Platini de devenir patron de la FIFA. Car si Andrew Jennings affirme n’avoir aucune preuve concernant un souci avec le président de l’UEFA, il reconnaît que sa proximité pendant plusieurs années avec Sepp Blatter a probablement mis à mal l’image de l’ancien footballeur français.
« La FIFA est une organisation criminelle (sic). Ca ne veut pas dire que tout le monde est un escroc mais il y a des escrocs à la FIFA. C’est d’ailleurs pour ça que Platini est fini. Je n’ai pas d’information sur les allégations de sommes d’argent versées par Blatter, on aura les documents on doit être patient… Ce que je sais, c’est que Michel n’est pas seulement un joueur. C’est un super footballer, il était clean, il ne discutait pas auprès de l’arbitre. C’était un gentleman. Mais le problème, c’est qu’il fait partie du même cercle. Il a commencé au Comité exécutif depuis 10 ans. Il aurait dû dire à Sepp Blatter : « Maintenant stop ! Fais le ménage ! Je suis un mec clean, ça sent mauvais ici, je ne veux rien avoir à faire avec toi ! Il aurait dû faire une conférence de presse, appeler les journalistes et dire : « Allez, venez ! Sachez que Sepp Blatter, ce n’est pas lui qui réformera ». Mais il ne l’a pas fait ! C’était le seul homme à pouvoir le faire avec la super réputation qu’il avait ! », regrette très vivement le journaliste écossais, conscient de l’impact de cette affaire.