En dépit d’un rapport accablant sur les incidents de jeudi soir, la FIFA s’est contentée d’une simple recommandation de sécurité à l’Egypte, en attendant une prise de position définitive dans la soirée.
Tout au long des éliminatoires au Mondial 2010, l’Algérie a obtenu la présence d’un émissaire de la FIFA lors de ses déplacements. Walter Gagg, rapporteur officiel de la FIFA, était donc présent ce jeudi au Caire, et a assuré avoir prévenu l’instance mondiale de la gravité des faits.
« Nous avons constaté que trois joueurs avaient été blessés : Kaled Lemmouchia au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'œil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. L'entraîneur des gardiens a été commotionné. Les joueurs algériens étaient terrorisés. Le bus de l’équipe était en très mauvais état, avec des vitres cassées, sur le plancher des bris de verre et des taches de sang. On ne peut pas parler de blessés superficiels. Avec les points de suture, il faut voir si ces joueurs peuvent jouer de la tête. Le médecin de l'équipe nationale doit encore se prononcer », a clairement fait comprendre à l'AFP Walter Gagg, dont le rapport précis des évènements a été envoyé dans la soirée de jeudi à l’instance mondiale. Cette dernière n’a pour l’heure demandé qu’une sécurité accrue tout en maintenant la rencontre de samedi. Une décision finale pourrait intervenir vendredi soir pour le report ou non de cette rencontre selon l’évolution de la situation au Caire.
Mais est-ce bien raisonnable de maintenir un tel match quand l’équipe algérienne pourrait être handicapée par l’absence de joueurs blessés dans ces incidents, et surtout avec la crainte qu’une éventuelle élimination égyptienne ne fasse que provoquer un redoublement de violence samedi soir ?
