Pendant que l’équipe de France bataillait encore pour inscrire le troisième but décisif face à l’Ukraine mardi soir, l’Algérie validait son billet pour le Mondial 2014 à la faveur de sa victoire contre le Burkina Faso de Jonathan Pitroipa. Un succès étriqué (1-0) mais suffisant pour faire chavirer tout un peuple qui avait déjà connu une telle joie en 2010. Et si le sélectionneur Vahid Halilhodzic peine à trouver les mots pour qualifier cette ferveur, il sait qu’une telle célébration est sans égale en Europe.
« Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit ! Le pays non plus n’a pas dormi... Il y a ici une chaleur, une ferveur qui n’existe pas en Europe. Le stade était plein à craquer dès 11 heures du matin, il n’y a qu’en Afrique que l’on peut voir ça. J’ai vu des milliers de gens dans la rue nous courir après avec les drapeaux. C’est vraiment incroyable, je n’ai pas de mots, a réagi l’ancien coach du Paris-Saint Germain dans Le Parisien. Lors du premier stage à Marcoussis, en juillet 2011, je ne nous pensais pas capables de nous qualifier. On a pourtant fait un parcours exceptionnel. J’ai une relation particulière avec le Mondial. En 82, en Espagne, ça s’est mal passé pour moi. Puis j’ai qualifié la Côte d’Ivoire en 2010 mais je ne suis pas allé́ en Afrique du Sud. J’ai ressenti un mélange de joie et de mélancolie. C’était fort. Depuis ce match, j’ai reçu au moins dix coups de fil de clubs ou de sélections nationales. Je ne m’imagine pas laisser cette équipe maintenant, mais je ne sais pas ce qui peut se passer. Je suis un peu fatigué, vidé, donc je vais me reposer un peu. J’ai programmé des vacances après le tirage au sort et je prendrai la décision qui s’impose. » Il serait pourtant dommage de rater un deuxième Mondial consécutif avec une sélection africaine pour l'ancien coach du PSG et du LOSC, qui semble toutefois très éprouvé après ces barrages remportés par les Fennecs.