Dans une interview accordée à Sud-Ouest, le président de l'UEFA est revenu sur ses récents propos contre le coach d'Arsenal.
Dire que les récentes accusations de Michel Platini à l'encontre d'Arsène Wenger ont fait du bruit est un doux euphémisme. Le président de l'UEFA a pris conscience que ses propos étaient probablement excessifs et dans une interview accordée à Sud-Ouest il a choisi de calmer le jeu. «J'ai été trop dur avec Arsène. Je me suis fait disputer par mon papa qui l'a lancé», a malicieusement expliqué Michel Platini, qui a toutefois remis le dossier foot-business sur la table. « Le débat, c'est devient-on comme les autres ou les autres deviennent-ils comme nous ? Que veut-on faire du sport, quelles sont ses valeurs ? C'est un produit ou un jeu ? Le jour où le football ne sera plus que du business, moi je ne serai plus là. Il y a un juste équilibre à trouver (...) Moi je veux me battre, en concertation avec les familles du football, pour la formation des jeunes. Pour que les gens d'Arsenal ne viennent pas piquer des jeunes de 13 ans à Bordeaux par exemple », prévient le président de l'UEFA.
Michel Platini en a profité pour évoquer la situation de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France. « J'ai surtout soutenu le sélectionneur en place parce que j'ai pensé qu'il était plus facile de garder quelqu'un qui connaissait bien les jeunes plutôt que faire venir un nouveau. Il a été en finale de la Coupe du monde, il ne peut pas être devenu très mauvais deux ans plus tard. Raymond, c'est plutôt la forme que le fond qui gène. Si on veut faire gagner l'équipe de France, on s'en fout des conférences de presse. Après, ça dépend des joueurs. Si on a une bonne génération, on gagnera », explique celui qui a été sélectionneur national de l'équipe de France.