Dans un entretien accordé à So Foot, Gianluigi Buffon a évoqué l'évolution du football moderne dans lequel certains clubs profitent de l'arrivée d'un riche investisseur pour décoller.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce type de progression ne plaît pas du tout au gardien de 38 ans. Il faut dire que le portier de la Juventus Turin est plutôt de l'ancienne école, celle où les joueurs jurent fidélité à une formation sans tenir compte de leur salaire. Du coup, l'ascension express de Manchester City ou du Paris Saint-Germain ne l'impressionne pas.
« Aujourd’hui, potentiellement, n’importe quelle équipe, avec n’importe quelle histoire, y compris la pire, qui a la chance d’être rachetée par le premier Cheick venu, peut se permettre le luxe d’avoir sa chance en Ligue des Champions contre la Juve, le Real Madrid ou le Barça qui sont, elles, de leur côté, des équipes avec cent cinquante ans d’histoire, a regretté le Bianconero, qui réalise sa 15e saison à Turin. D’un côté, c’est quelque chose de très beau, parce que cela veut dire que tout le monde va désormais pouvoir avoir sa chance. C’est comme un jeu à gratter. Tu grattes, à qui le tour ? »
Le PSG ou City, non merci !
« Mais d’un autre côté, ça enlève l’aspect romantique du football. Parce que la tradition, selon moi, est une valeur importante, a-t-il expliqué. C’est le fruit de la sueur de ceux qui t’ont précédé. C’est le fruit des souffrances et des succès. Et à mon avis, ce n’est pas correct qu’on oublie cela par la force de l’argent. Pour moi, la valeur que peut avoir le fait de jouer à la Juventus est plus forte que le fait de jouer dans une autre équipe qui n’aurait pas l’histoire de la Juventus mais qui me proposerait le double d’argent… Moi, je reste à vie à la Juventus. » Et ce même si la Vieille Dame n'est pas parvenue en quarts de finale de la C1, contrairement au PSG et à Man City...