TV ‍: 260 euros pour du piratage, les utilisateurs ciblés ‍?

TV : 260 euros pour du piratage, les utilisateurs ciblés ?

En guerre contre le piratage audiovisuel depuis plusieurs années, la Liga n’hésite pas à utiliser des méthodes contestables. L’instance dirigée par Javier Tebas va jusqu’à infliger des amendes élevées à des utilisateurs accusés de contribuer au piratage.

Le Paris Saint-Germain n’est plus l’obsession de Javier Tebas. Depuis quelque temps, le patron de la Liga mène une guerre contre le piratage audiovisuel. Il faut dire que le championnat espagnol, à l’image de la Ligue 1 principalement diffusée par DAZN cette saison, n’est pas non plus épargné par ce fléau. Ses dirigeants estiment les pertes financières beaucoup trop élevées pour rester les bras croisés. Alors en plus des actions menées par les autorités, la Liga passe elle-même à l’attaque.

L’instance sanctionne les utilisateurs d’Ace Stream, une application qui donne accès à des matchs de manière illégale. Le problème, c’est qu’à travers cet outil, l’amateur de football ne fait pas que regarder le contenu. Il le redistribue à d’autres utilisateurs. Un spectateur de cette application est donc considéré comme un acteur complice du piratage. « Ils ne peuvent pas se cacher derrière l’argument de la bonne foi, car ils partagent le contenu en même temps qu’ils le consomment », explique l’avocat Javier Prenafeta contacté par le média Xataka.

La Liga interprète à sa manière

Grâce à cette interprétation, et même si le Tribunal supérieur de justice de Catalogne avait décidé qu’un simple spectateur ne pouvait pas être sanctionné, la Liga se sert de l’adresse IP des utilisateurs et leur envoie un courrier afin de leur infliger une amende à 261,65 euros ! Et tant pis si l’adresse IP ne mène pas forcément au bon coupable. Autant dire que les personnes sanctionnées ont tout intérêt à contester devant les tribunaux. Quoi qu’il en soit, la Liga compte sur l’effet dissuasif de son courrier. C’est dire la détermination de Javier Tebas sur ce dossier.