Parfois donneur de leçons lorsqu’il s’agit de commenter les matchs de l’équipe de France, le marché des transferts ou le comportement de Raymond Domenech avec ses joueurs, Arsène Wenger a oublié ce qui fait l’essence du football anglais ce mercredi.
Après la défaite 3-0 de son équipe à Manchester City en quart de finale de la Carling Cup (Coupe de la Ligue anglaise), le manager d’Arsenal a refusé de serrer la main de Mark Hughes, un affront rare outre-Manche. Il faut dire que pendant tout le match, les deux techniciens se sont copieusement invectivés, l’entraineur de City se permettant même d’aller jusque dans la zone technique de son adversaire pour mieux parler à ses joueurs à un moment. Cela n’a pas empêché le Gallois de faire la morale au Français.
« Peut être qu’il est un peu trop habitué à gagner ce genre de matchs, et il ne sait plus comment se comporter quand il perd. J’ai l’impression de l’avoir mis en colère, mais j’ai déjà été battu 6-2 en championnat chez eux et j’ai serré la main à la fin du match. C’est la moindre des choses. Je m’attendais à un comportement un peu plus classe de sa part », a estimé Mark Hughes, qui n’aura pas d’excuses dans un premier temps de la part de l’Alsacien, qui s’est entêté dans son comportement après la rencontre.
« Je suis libre de serrer la main de qui je veux. Je n’ai pas d’explications à donner », a lancé Arsène Wenger, avant de minimiser sacrément la victoire de City acquise face à une formation d’Arsenal comme d’habitude très rajeunie. « Je ne pense pas que cette compétition a beaucoup d’importance. Nous avons joué en quart de finale de la Ligue des Champions la saison passée, c’était autre chose comme niveau. Pour moi, c’est une compétition où je peux mettre les jeunes, il n’y a pas de quoi faire la fête si vous la gagnez », a même assuré un Arsène Wenger que l’on avait rarement vu aussi aigri sur le coup.