Ancien propriétaire de Chelsea, club qu'il a vendu à Roman Abramovitch en juin 2003, Ken Bates a confié son écoeurement face à ce qu'il arrive aux Blues depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.
Chelsea s’est imposé 1 à 0 dimanche contre Newcastle en toute fin de match, une victoire qui permet à l’équipe de Thomas Tuchel de conforter sa troisième place au classement de Premier League. Mais les supporters des Blues ont constaté les premiers effets des lourdes sanctions décidées par le gouvernement de Boris Johnson à l’encontre du club de Roman Abramovich, accusé d’être un proche de Vladimir Poutine. En effet, toutes les boutiques officielles étaient closes, il était impossible d’acheter des places pour ce match, les guichets étant fermés, et même le sacro-saint programme n’était pas en vente à Stamford Bridge. Tandis qu’une banderole « The Roman Empire » était affichée, rappelant l’attachement des fans au milliardaire russe, c’est de Monaco qu’est venue une prise de parole très virulente. Ancien propriétaire de Chelsea, il avait vendu le club londonien à Roman Abramovitch en 2003 pour 117 millions d’euros, Ken Bates a décidé de faire entendre sa voix.
Chelsea en difficulté, Poutine doit trembler
Roman Abramovich in 2003 when he bought @ChelseaFC from Ken Bates. “It's not about making money. I have much less risky ways of making money... it's really about having fun and that means success and trophies." pic.twitter.com/MuNvjD1Q0S
— Frank Khalid (@FrankKhalidUK) March 5, 2022
Et s’il a aujourd’hui 90 ans, et coule des jours paisibles à Monaco, l’ancien patron de Chelsea et de Leeds n’a pas perdu son franc-parler. Evoquant la situation de l’équipe de Thomas Tuchel et des supporters des Blues, l’ancien homme d’affaires estime que le gouvernement anglais se trompe de cible en s’en prenant au club de football. S’il juge normal que Boris Johnson gèle les avoir de Roman Abramovitch, ce dernier étant clairement proche du président russe, Ken Bates est furieux que Chelsea soit une victime collatérale et il l’a dit sans prendre des pincettes. « Pensez-vous que le fait que vous ne puissiez pas acheter un programme de match de Chelsea pousse Poutine à se « chi.. » dessus et que tous les gens à Moscou se cachent dans leurs caves parce qu'ils ne peuvent pas voir un match de Chelsea à la télévision (...) Comme d'habitude, ce sont les gens ordinaires, le peuple, qui souffrent. Les gens qui travaillent à Chelsea, quel est leur avenir ? Est-ce qu'ils ont la sécurité ? Et les fans de Chelsea. Qu'est-ce qu'ils ont à voir avec le bombardement par Poutine des maternités en Ukraine ? Ces décision contre Chelsea, cela fait mal aux citoyens anglais ordinaires, mais cela ne fait aucune différence pour la Russie (...) Ils (le gouvernement anglais) ont pris le contrôle du club. Pourquoi n'ont-ils pas nommé un administrateur et laisser les choses continuer normalement ? Au lieu de cela, nous avons toutes ces réglementations qui ne font que faire les gros titres. « L’Angleterre prend des mesures fermes contre la Russie. » Mais si nous essayons vraiment d'aider l'Ukraine, nous devrions faire des choses qui ont du sens et pas cela », a lancé l’ancien propriétaire du club londonien.