En annonçant sa retraite internationale du côté de l'Allemagne, Mesut Özil en a profité pour vider son sac sur sa fédération, mais aussi sur son pays...
« C’est avec le coeur lourd et après avoir beaucoup réfléchi aux récents événements que j’ai décidé que je ne jouerai plus avec l’Allemagne au niveau international tant que je ressentirai ce racisme et ce manque de respect ». Ce dimanche, Mesut Özil a annoncé vouloir couper les ponts avec la Mannschaft. Quelques semaines après la sortie de route du groupe de Joachim Löw au Mondial 2018, au cours duquel il a été vivement critiqué pour ses mauvaises prestations sur le terrain, le milieu de 29 ans ne veut plus entendre parler de l'Allemagne.
« Je ne serai plus le bouc émissaire du président Reinhard Grindel à cause de son incompétence et de son incapacité à faire son job correctement. Je sais qu’il ne voulait plus de moi dans l’équipe après la polémique liée à la photo. Mais Joachim Löw et Oliver Bierhoff ont plaidé en ma faveur. Je ne suis toujours pas accepté dans cette société. Je suis traité différemment des autres. Est-ce parce que je suis Turc ? Est-ce parce que je suis musulman ? Comme beaucoup de gens, mes racines ancestrales recouvrent plus qu'un seul pays. J'ai certes grandi en Allemagne, mais mon histoire familiale a ses racines solidement basées en Turquie. J'ai deux cœurs, un allemand et un turc. Mais je suis Allemand quand on gagne, et immigré quand on perd. Pourtant, j'ai toujours payé mes impôts ou fait des dons à des oeuvres allemandes, et ai aidé l'Allemagne à gagner la Coupe du monde. Je suis conscient que la photo a causé d'énormes réactions dans les médias allemands, mais alors que certaines personnes peuvent m'accuser de mentir ou d'être malhonnête. Mon métier est joueur de football, pas politicien, et notre rencontre n'était en aucun cas une approbation de quelque politique que ce soit », a balancé, sur Twitter, le joueur d'Arsenal, qui estime donc avoir été victime de racisme au sein même de sa nation suite à sa rencontre avec le président turc Recep Erdoğan. Un fait gravissime qu'Özil a dénoncé avec de jolis tacles.