Depuis les terribles événements de novembre dernier, la mise en place des fan-zones pendant l'Euro 2016 inquiètent les autorités françaises.
Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, la menace terroriste n'est pas le seul danger aux yeux des dirigeants concernés, qui craignent également d'éventuels affrontements entre supporters. C'est pourquoi la fan-zone de Marseille, d'une capacité de 80 000 personnes, soit la deuxième plus grande après celle de Paris, sera scindée en deux pour séparer les deux camps et bénéficiera d'un « dispositif de sécurité exceptionnel », a prévenu le préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nuñez. Dans sa ligne de mire, deux rencontres jugées à risques.
Celle qui opposera l'Angleterre à la Russie le 11 juin, puis le match entre la Pologne et l'Ukraine le 21 juin. « Sur ces matches sensibles, nous serons attentifs mais pas plus inquiets que cela, a-t-il tempéré. Nous sommes préparés à ce genre de situation, en tout cas, nous le sommes beaucoup plus que nous ne l'étions en 1998. » Et pour cause, un millier de policiers circuleront autour du Vélodrome et de la fan-zone, et seront aidés par 1 200 agents de sécurité dans l'enceinte phocéenne ainsi que 650 autres aux alentours de la fan-zone. Autant dire que le moindre écart de conduite sera rapidement repéré.