La Belgique a beau avoir connu la première place mondiale du classement FIFA pendant cette année 2016, personne ne faisait réellement des Diables Rouges les favoris de l’Euro.
Nos voisins étaient considérés comme de sérieux outsiders, et c’était déjà beaucoup pour Marc Wilmots, qui tenait à répéter qu’il ne fallait pas se voir plus beau que la réalité. Mais la défaite face à l’Italie, dans le résultat (0-2), comme dans la manière, a douché l’enthousiasme autour de la sélection et la presse belge a rapidement trouvé sa cible : le sélectionneur. Ce dernier a pris très cher dans les journaux comme dans les émissions spécialisés, avec le manque d’énergie des joueurs, le manque d’imagination face à la défense italienne, et surtout l’absence de réactions devant les mauvais matchs de Kevin de Bruyne et Romelu Lukaku. Marc Wilmots aurait donc mieux fait de prendre exemple sur… Didier Deschamps.
« Le crack de Manchester City s’est révélé être au niveau de ce qu’il a montré ces dernières semaines en préparation (hormis une frappe venue de nulle part en Suisse), c’est-à-dire transparent. Si son coach ne s’est pas résolu à lui faire subir ce que Deschamps a réservé comme traitement à Pogba ou à Griezmann face à la Roumanie, c’est uniquement pour ne pas risquer de le voir s’enfoncer un peu plus dans la mauvaise humeur et le visage contrit qu’il affiche depuis le rassemblement de la fin mai », écrit ainsi Sud Presse, le leader de la presse francophone en Belgique, pour qui un petit tour sur le banc de touche n’aurait peut-être pas fait de mal à Kevin De Bruyne, qui a raté le lancement de son Euro après une saison pleine avec City pourtant.