La vente de l'AS Saint-Étienne traîne en longueur et les deux dirigeants des Verts sont pointés du doigt par les supporters. Mais la relation détestable entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo n'explique pas tout.
C’est une histoire qui commence à sérieusement agacer les supporters de l’ASSE, car au moment où Newcastle fête en Premier League son rachat par l’Arabie Saoudite, ce qui va révolutionner le championnat d’Angleterre, Saint-Étienne en est à attendre de savoir si un prince cambodgien est réellement un sérieux candidat au rachat des Verts. Dans ce climat plutôt tendu, les regards se tournent régulièrement vers Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, les deux présidents de l’AS Saint-Étienne, souvent accusés de ne plus être sur la même longueur d’onde, ce qui contribuerait à l’impossibilité de trouver un solide repreneur pour le club stéphanois. Tandis que Romeyer a toujours sa place à Geoffroy-Guichard, Caïazzo suit tout cela depuis Dubaï, ce dernier ne prenant même pas la peine de venir dans le Forez afin de poser pour la photo officielle de l’ASSE. Dans ce climat, on se demande désormais ce qui pourrait inverser la tendance, même si Maître Didier Poulmaire, célèbre avocat qui a contribué au rachat de l’Olympique de Marseille par Frank McCourt, refuse de stigmatiser les deux dirigeants des Verts.
Saint-Étienne, une belle marque vendue à un prix trop élevé ?
S’exprimant sur le site spécialisé Ecofoot, celui qui a été l’avocat de Laure Manadou ou bien encore Yoann Gourcuff estime que Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont évidemment des responsabilités dans ce retard d’une vente de l’AS Saint-Étienne, mais pas entièrement. « Je ne suis pas convaincu que les tensions dans la gouvernance puissent expliquer les difficultés éventuellement rencontrées pour vendre le club. L’ASSE est plutôt une très belle marque du football français et dispose de nombreux atouts pour séduire des investisseurs. Lorsqu’un acquéreur procède à l’achat d’un club, la gouvernance est entièrement modifiée et sera constituée des personnes clés mises en place par le nouvel actionnaire propriétaire. Donc les tensions passées ne sont pas, à mon sens, susceptibles de dissuader un acheteur de faire l’acquisition de Saint-Étienne. En revanche, les difficultés de vendre le club peuvent trouver leurs explications dans d’autres paramètres importants pour une telle opération : la question de la valeur donnée au club par ses propriétaires, la manière dont le prix de vente a été fixé par les vendeurs (…) ou encore des conditions spécifiques posées par les vendeurs telles que le maintien d’un dirigeant dans l’organigramme futur, peuvent être des freins réels dans le processus de vente », explique Maître Didier Poulmaire, qui ne veut pas trop pointer du doigt les deux présidents de l’AS Saint-Étienne.