Suppléant de Jérémie Janot à l’AS Saint-Etienne, Jessy Moulin a dû subitement faire ses valises après la signature de Stéphane Ruffier. Désormais à Clermont, où là encore il n’est que remplaçant, le portier, toujours sous contrat avec les Verts, avoue qu’il a souffert des événements intervenus cet été dans le Forez où il pensait pouvoir être un postulant au poste de gardien de but. Dans le Progrès, Jessy Moulin revient sur cet épisode douloureux pour lui.
« Partir, ce n’était pas à l’ordre du jour en début de saison. C’était plutôt d’être en grosse concurrence avec Jérémie et d’aspirer à jouer. C’est pour cela aussi que c’est dur. Il m’a été tellement difficile d’arriver à jouer. Jérémie Janot est une grosse figure (sic)… Ce n’était pas un aboutissement mais un rêve de parvenir à jouer, de faire de bons matches. Je me suis prouvé que j’avais le niveau et ça m’a donné des ambitions pour aller plus loin. Faire dix, quinze, vingt matches et puis après..., explique le gardien de but, qui a bien vite compris que son avenir immédiat n’était plus chez les Verts. J’ai la tête sur les épaules. Je ne risquais pas de concurrencer Ruffier avec trois matches de Ligue 1 derrière moi. Je ne doute pas de mes qualités pour autant. Même s’il y a eu quelques sous-entendus, je savais bien que c’est moi qui allais trinquer, passer troisième gardien. D’un commun accord, j’ai préféré partir. Avec le coach, Albert Rust, Dominique Rocheteau, on s’est dit que ce serait mieux de ressigner et de partir un an. D’essayer de tout faire pour effectuer une bonne saison, au plus haut niveau possible. Et de revenir la saison prochaine au cas où Ruffier partirait, où Jérémie serait en fin de contrat.»