S’ils se sont dissous en septembre afin de ne plus avoir d’existence légale face aux autorités, les Green Angels sont toujours bien présents pour soutenir l’ASSE, même si dimanche à Nice ils ont été pointés du doigt pour les incidents intervenus dans l’Allianz Riviera. Du côté de cette puissante association de fans stéphanois, qui n’existe plus officiellement, on sait que tout cela est la goutte d’eau qui va faire inévitablement déborder le vase comme l’un des responsables l’a confié dans l’Equipe.
« La police a les bandes vidéo, on va en prendre plein la gueule. Les mecs vont venir se faire choper chez eux au petit matin. Certains vont prendre de la prison ferme. Je demande juste qu'on soit jugés et punis équitablement, pas parce que Rivère a pris les devants. Je suis triste de voir que des Stéph ont fait des conneries...Même si ce n'était pas calculé, on s'est suicidés. On n'en peut plus. On est mis dos au mur par la Ligue, la police. On nous sanctionne pour les fumigènes alors qu'on n'a jamais blessé personne avec. Depuis que l'État a refilé les frais de sécurité aux clubs, on a l'impression que ces derniers ne veulent plus de déplacements de supporters adverses. Les clubs ne veulent plus de supporters, mais des consommateurs (…) On n'a même plus le soutien de notre club. Résultat : on s'est radicalisés et on a pété les plombs. Dans six mois, ce sera au tour des Niçois, puis des Marseillais. Les stades seront pleins quand l'équipe tournera et il n'y aura plus personne quand elle sera dix-huitième. C'est la fin des tribunes », explique ce supporter stéphanois, qui pour des raisons compréhensibles a préféré rester anonyme, mais était au coeur des événements dimanche à Nice.