Cette saison, l’AS Saint-Etienne se fait un beau cadeau avec l’Europa League, même si les Verts courent vers une première victoire dans leur poule. En attendant, le public de Geffroy-Guichard se régale, comme cela a été le cas il y a dix jours lors de la réception de l’Inter, mais pour Bernard Caïazzo, c’est la musique de la Ligue des champions qui devrait actuellement résonner dans le Chaudron. Le dirigeant de l’ASSE fait des rêves, mais il sait qu’ils auront du mal à se réaliser.
« Vous croyez que moi je n'aimerais pas jouer avec Aubameyang, Matuidi, Payet, Guilavogui ? Moi j'aimerais avoir tout ça ! Mais moi j'enrage d'une chose aujourd'hui. Ce qui me frustre, c'est d'être chaque année obligé de vendre pour combler un déficit de l'ordre d'une dizaine de millions d'euros. C'est rageant ! Moi des fois je m'amuse à réfléchir à ce que serait notre équipe si on n'avait pas perdu depuis trois ou quatre ans les joueurs qu'on a dû vendre. Moi je me dis qu'on jouerait la Champions League (…) Le trou qu'on a chaque année, on le bouche par les ventes de joueurs, c'est quand même clair ! Chaque année, structurellement, tu as une colonne dépenses de l'ordre de 65ME, et une colonne recettes de l'ordre de 55ME. Le recrutement c'est un art difficile, mais avoir une équipe qui progresse chaque année comme c'est le cas à Saint-Etienne, ça, c'est intéressant ! », fait quand même remarquer Bernard Caïazzo, conscient que conjuguer finance et performance n’est jamais aisé.