Patron de la Première Ligue, ce syndicat des clubs de Ligue 1 monté pour contrer ceux de Ligue 2, Bernard Caïazzo estime que les attentats de Paris doivent changer le regard des dirigeants du football français. Appelant à la solidarité,à l’humilité et à la bienveillance, le dirigeant de l’AS Saint-Etienne veut faire un énième rendez-vous autour d’une table pour le football français. Reste à savoir pour quoi faire.
« J’invite mes pairs à faire la part des choses entre ce qui est essentiel et ce qui est dérisoire. Il faut oublier les ego et mettre en retrait les ambitions personnelles. On a besoin de faire preuve d’unité nationale, c’est une question de respect pour tous ceux qui sont morts. Il faut se remettre en question, prendre conscience des vrais enjeux et se demander si notre football n’est pas en grand danger. Ne nous trompons pas de combat. Je ne suis pas dans ce milieu pour avoir un sentiment de malaise. A nous de nous montrer plus humbles, plus bienveillants les uns envers les autres et plus solidaires aussi. Nos stades doivent être des lieux de vie. On fera quoi si les gens ne viennent plus voir les matches ? Il est temps de hiérarchiser les problèmes et de faire les états généraux de la gouvernance du football », explique, dans France-Football, Bernard Caïazzo, qui la semaine passée encore fustigeait sans ménagement Jean-Michel Aulas, patron de l’OL, avec qui il a pourtant pactisé au sein de la Première Ligue.