Saint-Étienne est toujours sous le choc de sa relégation en Ligue 2 et des scènes d'émeute vues dimanche soir à Geoffroy-Guichard. Pendant que Bernard Caïazzo se la coulait douce à Dubaï, Roland Romeyer a fait des choix qui se sont retournés contre lui.
Absent de Saint-Étienne depuis des mois, se contentant de participer aux réunions du board via visioconférence, Bernard Caïazzo était devant sa télévision (probablement) dimanche lorsque l’AJA a marqué le tir au but qui propulsait les Verts en Ligue 2. Un but qui déclenchait un chaos total sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Sous le regard d’un Roland Romeyer a la fois sidéré par l’échec total sur plan sportif, mais aussi l’explosion de colère de centaines de supporters prêts à tout casser, les Ultras ont probablement durablement changé l’histoire de l’ASSE. Car c’est une évidence, il y aura un avant et un après ce dimanche 29 juin, la vente du club, qui semblait acquise, étant même en grand danger, le candidat au rachat de l’AS Saint-Étienne n’ayant pas apprécié de voir l’émeute consécutive à la relégation des Verts. Désormais, les regards se tournent vers Roland Romeyer, qui a probablement trop voulu céder aux Ultras depuis des années, et qui en retour n’a récolté que de la haine de ces derniers.
Romeyer envoyé au cimetière par les Ultras de l'AS Saint-Étienne
Suite aux graves incidents survenus à l’issue d'#ASSEAJA, le club a déposé une plainte ce jour.
— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) May 31, 2022
Par ailleurs, la Commission de discipline de la LFP a décidé de mettre le dossier en instruction.
L’audience est fixée au jeudi 23 juin 2022.
Spécialiste de ce dossier des supporters à l’université de Saint-Étienne, Pascal Charroin constate dans le quotidien régional que le co-président de l’ASSE s’est perdu dans ses relations avec les plus chauds supporters de Sainté et que finalement il paie le prix fort. « Le problème des dirigeants des clubs, c’est qu’ils en ont marre que les ultras foutent le bordel. Mais en même temps, s’il n’y a pas les ultras, il n’y a plus d’ambiance dans les stades. C’est surtout Roland Romeyer, qui gère les affaires locales, qui est très embêté avec ça. S’il les plombe, l’ambiance n’est plus là et en même temps ils font des conneries et le prennent à partie », constate l’expert dans Le Progrès. De son côté, L’Equipe raconte qu’après la récente défaite contre Reims dans un stade Geoffroy-Guichard à huis clos, des Ultras sont allés taguer la maison de Roland Romeyer en lui conseillant de « traverser la route », sachant que ce dernier habite en face d’un cimetière. La plainte déposée mardi pour l'AS Saint-Étienne contre ceux qui ont semé le chaos dans le Chaudron arrive probablement trop tard.