Considéré comme un grand espoir du foot français, Yann M’Vila suivait une trajectoire idéale en début de carrière. Jusqu’à son dérapage avec l’équipe de France Espoirs.
C’était en octobre 2012, lorsque l’ancien Rennais avait participé à une virée nocturne la veille d’un match, notamment en compagnie d’Antoine Griezmann et de Wissam Ben Yedder. « Mon parcours ne s’est pas déroulé comme c’était prévu. Je ne dis pas que c’est malheureux car c’est de ma faute, a assumé le milieu de terrain dans un entretien accordé au Parisien. J’ai fait une bêtise mais c’est derrière moi. » M’Vila ne peut rien y changer, mais cela ne l’empêche pas de repenser aux conseils de son ancien entraîneur.
« Voilà mon plus gros regret : c’est de ne pas avoir écouté Frédéric Antonetti à Rennes. Il m’avait dit : "attention, tu vas te brûler les ailes." Moi, à l’époque, je rigolais : tout se passait bien, a-t-il raconté. J’étais jeune et en équipe de France. Mais c’est lui qui avait raison. Il ne faut pas se croire le plus beau. » Une erreur qui a presque obligé M’Vila à s’exiler en Russie, avant ses passages à l’Inter Milan et Sunderland. Pour finalement atterrir à Saint-Etienne, avec un palmarès toujours vierge.
M’Vila rêve toujours de LdC
« (sourire) Juste une coupe Gambardella à Rennes, a précisé le Stéphanois. En toute franchise, quand j’étais plus jeune, je m’imaginais un destin sans problème avec un parcours qui m’emmènerait en Ligue des Champions. » A 28 ans, le natif d’Amiens pense avoir « au moins six bonnes années devant (lui) » pour « ramasser des trophées ». Parmi ses rêves, remporter la Coupe de France avec l’ASSE, ou juste disputer la Ligue des Champions à Geoffroy-Guichard ou ailleurs. Une manière de rattraper toutes ces années gâchées.