L'assistance vidéo a encore frappé dimanche soir lors du match ASSE-Monaco, puisqu'il a fallu sortir la loupe pour éviter à un joueur stéphanois une expulsion. Pour Vincent Duluc, la VAR n'a finalement pas tout réglé, loin de là même.
Un frisson a parcouru le dos des supporters stéphanois lorsque dimanche soir, alors que les Verts menaient 1 à 0 contre Monaco, l’arbitre expulsait Fofana pour une faute sur Augustin à la limite de la surface. Oui mais voilà, après usage de la VAR et un agrandissement XXL d’une image, l’arbitre décidait de siffler un hors-jeu au départ de l’action et d’annuler son carton rouge. Une séquence qui a mis en colère Leonardo Jardim, d’autant plus que sur l’ouverture du score stéphanoise la VAR n’a pas été utilisée afin de savoir si Aholou avait commis une faute sur Henrichs menant au but. Bref, encore une fois, l’utilisation de la vidéo donne lieu à débat.
Et pour Vincent Duluc, en voulant à tout prix éviter les discussions, les arbitres ont tué une partie de l’intérêt du football. « Aujourd’hui, il y a Jacky dans le camion, ce VAR qui a oublié, hier soir, de regarder la faute d’Aholou au début de l’action du but des Verts, mais qui nous a demandé de lui faire confiance complètement. Et notamment d’accepter qu’il y ait hors-jeu ou non, sur la foi d’une image à laquelle on a pourtant le droit de ne pas croire complètement, puisque toutes les lignes que l’on dessine, à la verticale ou à peu près, sont liées au moment où l’image du passeur est arrêtée. Ce moment ne sera jamais exactement le même, d’un arbitre du camion à l’autre, mais on attend de nous que l’on assimile ce révélateur à un juge suprême, incontestable (…) Le VAR ne veut plus de doute, plus de zone grise sur le hors-jeu : il y aura toujours hors-jeu ou non, un centimètre d’un côté ou de l’autre. Ce n’est pas le regret de l’injustice qui passe, dans l’air, c’est la nostalgie du doute », écrit, dans son éditorial, le journaliste de l’Equipe.